Consolider le pays et réformer avec pédagogie et détermination ne sont pas incompatibles
Trop repousser les réformes nuirait à l'attente des objectifs. Et justement les réformes visent justement à améliorer les choses. L'immobilisme n'est pas une solution. Certains rétorquent qu'il convient panser les plaies avant de réformer. Or cette dernière action doit un travail quotidien à faire au même titre que consolider l'Unité en même temps que la restauration de la justice dans les meilleurs délais suite aux événements graves produits à Anjouan.
Les deux choses peuvent se faire parallèlement. C'est une question de pédagogie, de savoir-faire, de volonté, d'organisation et de choix de bonnes compétences. A force de tarder, le président risque de passer à côté. Le mieux aurait d'engager les mesures correctives pendant son état de grâce tout en pansant les plaies. Le chef de l'État a choisi une voie étroite, celle de l'immobilisme tout en faisant des vœux. Je lui souhaite sincèrement bonne chance. 5 années passent vite. Je crois à la pédagogie de l'Action. Il convient de battre le fer pendant qu'il est chaud au lieu d'attendre et de promettre au risque de ne pas voir les résultats en fin de mandat alors le peuple est en attente.
Tout est question de volonté, d'organisation et de savoir-faire. Bonne chance à notre pays en 2017.
Commentaire de M. Darchari MIKIDACHE, acteur politique et président du think-tank Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)
Par Darchari MIKIDACHE, acteur politique