Mobilisation générale à la centrale de Voidjou
Le Président Azali Assoumani veut que les choses aillent très vite pour en finir avec l’obscurité dans laquelle est plongé le pays ces dix dernières années. Un engagement pris lors de sa campagne présidentielle. Aujourd’hui cette promesse se traduit en action. Les 9 groupes électrogènes payés sur fonds propre du gouvernement sont déjà sur place, à Voidjou. Ils vont produire plus de 18 mégawatt alors qu’il faut au maximum 13 à 14 mégawatts pour alimenter toute l’île de Ngazidja nous dit Abdéremane Ahmed chef de la centrale de Voidju, qui a accueilli ce soir l’équipe de communication de Beit-salam et les collaborateurs du Vice-président en charge de l’énergie. Une équipe de communication partie s’enquérir de l’évolution des travaux de la centrale de Voidjou. Car bientôt comme le veut le Président Azali Assoumani, toutes les régions doivent être alimentées. La souffrance du manque d’électricité dans le pays ne sera qu’un mauvais et lointain souvenir.
En attendant les installations du nouveau matériel, le centrale de Voidjou dont les premières installations sont vieillottes, vétustes car datant de 1978, doivent être réaménagées. « Les techniciens étrangers, incessamment attendus sur place, exigent le réaménagement de toutes ces installations pour une meilleure installation de nouveaux groupes» a indiqué le chef du central de Voidju.
Tout semble bien démarrer. Sous l’ordre du Président Azali Assoumani, le ministère des finances a mis à la disposition de la direction générale de la société Ma-Mwe tous les moyens nécessaires pour la réhabilitation de la centrale. «On obtient tout ce qu’on demande pour accomplir dans les meilleurs délais nos travaux» témoigne le chef de la centrale de Voidju Monsieur Abdéremane Ahmed. Les travaux, qui ont commencé le mois de septembre vont bon train et sans doute tout sera au rendez-vous comme le veut le chef de l’Etat. «A l’heure actuelle, on enlève les groupes électrogènes vétustes et irrécupérables, on refait les murs et la toiture de la centrale» a-t-il dit. Ce n’est pas tout explique le chef de la centrale. «On a également fait le démontage des anciennes installations du poste 21 kv et la démolition de murs en bétons pour les cellules de disjoncteurs de départ de ce poste. Tout comme la maçonnerie pour les cellules de transformateur».
Il faut aussi noter que la construction de murs pour l’installation de radiateurs est déjà faite, tout comme l’enlèvement des anciens câbles d’installation de commande et puissance ainsi le réaménagement des salles de commande et de l’atelier mécanique. «Nous avons aussi réaménagé le magasin de stockage et remplacé la toiture des anciennes cellules de transformation. » a ajouté Abdérémane Ahmed. Ce technicien croit dur comme fer que l’arrivée de ces 9 groupes électrogènes permettra à la société nationale de l’électricité et de l’eau Ma-Mwe de remplir ses missions, celles de fournir régulièrement du courant à toutes les régions. Mais pour que cette dynamique soit pérenne, il lance un vibrant appel aux consommateurs de faire preuve de patriotisme et de civisme pour un meilleur fonctionnement de la société. «C’est seulement en s’acquittant de leurs factures convenablement que la société sera à même de payer le carburant pour faire fonctionner ces groupes et pour assurer leur maintenance d’une manière permanente» a-t-il déclaré.
En parlant du carburant, noter que la particularité assez intéressante de ces nouveaux groupes électrogènes est qu’ils peuvent fonctionner avec le gasoil tout comme avec le gaz. En effet, ces groupes ont dores et déjà été paramétrés pour pouvoir fonctionner aussi avec du gaz. Cela peut considérablement allonger la durée de vie des groupes et ainsi passer de 40.000 à 80.000 heures, mais surtout permettre au pays de se conformer à ses engagements de l’accord de Paris de la COP 21 pour la protection de l’environnement. Ce sont des groupes équipés d’un service caméras H24 pour une surveillance permanente de la centrale et un dispositif de débit automatique de carburant qui donnera les données en temps réel à Caterpillar France 0et à la Mamwé. Ils sont équipés d’une valise électronique pour un dispositif de coupure automatique en cas de défaut.
Une équipe spécialisée dans les engins Caterpillar des Ateliers de Pertuis à la Rochelle composé d’un chef de chantier, de 2 ingénieurs et 2 câbleurs s’installera aux Comores pour 1 an de formation des agents de la Mamwé dans la maintenance de ces groupes. ©Mohamed Abdou Mbechezi