Les petits partis politique en voie d'extinction au Comores! Le multipartisme est en danger! Réveillons-nous!
MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR L’AVENIR DES COMORES(M.D.A)
PREMIER SECRETARIAT NATIONAL
REACTION SUR L’ENTREE EN VIGUEUR DE LA LOI
SUR LA LIMITATION DES PARTIS POLITIQUES AUX COMORES
Mes chers compatriotes, comoriens et comoriennes,
Nous allons bientôt débuter l’année 2017 avec une loi compromettante, archaïque et non adaptée à la réalité du monde politique moderne en terme de démocratie.
Un grand étonnement profond, mais dès lors qui ne doit pas empêcher toute réaction puisqu’il s’agit de notre liberté, de notre détermination et de valeurs fondamentales qui font de nous, au préalable, des personnes citoyennes à part entière, libres, pensantes, qui sont pour ce faire, à la merci d’être bafouées par la nouvelle loi en vigueur à partir du 1er janvier 2017. Ainsi, le gouvernement comorien ne doit pas être nostalgique des années postcoloniales pendant que le monde avance à grand pas vers le développement économique, social, culturel et autres, avec la démocratie comme étant la clé de voûte pour construire un Etat de droit, moderne, de prospérité et prometteur vis-à-vis de son peuple.
Mais pour quelle raison cette loi est faite ?
En tout cas ce ne sont pas pour des raisons économiques à partir du moment où aucun parti politique aux Comores n’est subventionné par l’Etat, quel que soit sa taille. Encore moins, pas que je sache qu’il soit non plus pour des raisons démocratiques alors même que cette disposition législative et la démocratie vont toutes les deux, demeurer à tire de couteau.
Comment se fait-il qu’une telle loi qui, même, heurte certaines normes supranationales, y compris la matrice cartilagineuse et la genèse de la constitution comorienne, en l’occurrence l’article 6, puisse voir le jour dans notre pays ? C’est inédit dans l’histoire politico-juridictionnelle du monde. Même dans les Etats policiers ou militaires, la constitution est toujours au sommet de la pyramide de Kelsen( au sommet de la hiérarchie des normes juridiques. Mais pire aussi, avec cette loi l’Etat comorien s’avance dangereusement vers une violation de ses engagements internationaux à l’image de l’universalité des droits de l’homme.
Est-ce que avec le temps, le peuple comorien doit être condamné aux entraves idéologiques ?
C’est la liberté d’expression qui est remise en cause par le législateur comorien. N’oublions pas que le pacte sur le droit civil et politique dans son article 1er du traité universel le plus important en matière de droit de l’homme se consacre sur le droit à la vie, le droit à l’intégrité de la personne, la liberté d’expression, la liberté de réunion et d’association…
N’oublions pas non plus que les normes internationales sont supranationales à part la constitution. Comment est-il donc possible qu’une mesure législative puisse les heurter ?
Laissez le peuple comorien s’exprimer librement, manifester leur volonté, au lieu de le museler et le tenir en lests avec cette loi anticonstitutionnelle, compromettante voir absolutiste.
Depuis la manœuvre de cette loi jusqu’à ce stade, jamais on entend parler de la cours constitutionnelle. Alors que c’est une question qui doit être posée en son sein afin qu’il puisse juger si cette tentative législative porte atteinte d’abord, à un principe constitutionnel mais aussi aux droits et libertés garantis par la constitution. S’il s’avère que c’est le cas la Cours peut alors abroger cette disposition. En l’état, une question prioritaire de constitutionnalité doit être formulée, pas uniquement par les partis concernés mais aussi par ceux qui défendent la démocratie. Ce texte présente une absence totale de déclaration préalable de conformité de la part du législateur.
Comment donc peut-on ne pas être hostile à ce genre de loi bricolée, mal faite, qui manque de pertinence, d’intelligence et de cohérence ?
C’est ainsi donc que le Parti MDA tend la main à tous les partis politiques comoriens pour manifester le mécontentement à l’égard de cette loi et dénoncer le comportement inacceptable et déconnecté de la réalité démocratique du gouvernement comorien.
Nous devons être tous unis pour poser la question prioritaire de constitutionnalité à la Cours, dès lors qu’elle n’est pas dépourvue de caractère sérieux .
Mesdames, messieurs, il y a plus de onze millions d’années les dinosaures ont disparu du nord du continent américain et le peuple comorien ne peut donc pas rester englué sur leurs pas.
Le peuple comorien a besoin d’un Etat de droit dont les gouvernants respectent et font respecter les valeurs de notre pays(la magna carta), libre, juste, démocratique et solidaire avec son peuple, amoureux des siens, protecteur et prometteur de notre jeunesse laissée à l’abandon.
Ce qui m’intrigue le plus, est le fait qu’un ministre a osé dire qu’on limite les partis politiques à six pour la sauvegarde et le bon fonctionnement de notre démocratie. C’est vraiment rocambolesque. Mais pour qui ils prennent les comoriens ces gens-là ?
Toutefois, la limitation des partis politiques serait légitimement faisable si les conditions de fond et de forme étaient réunies. Tel n’est pas le cas. Ainsi, aucune garantie financière n’est promise par l’Etat au profit des six partis supposés existants comme cela est le cas chez nos voisins africains. Les petits partis ont droit d’exister même s’ils n’ont aucun élu ou n’ont pas obtenu 5% de suffrage exprimés aux dernières élections. Tous ces critères imposés par la nouvelle loi ne sont qu’une extravagance juridique de la part de ses faiseurs.
Que je sache que le gouvernement ferait mieux d’engager les réformes adéquates pour sortir ce pays de l’ornière.
Rappelons-nous qu’au début des années 1990, l’Afrique noire a été confrontée à des aspirations politiques, sociales, économiques. Ces changements ont eu pour conséquence la chute des régimes des partis uniques et le renouveau démocratique avec la restauration du multipartisme. Donc le processus de transition démocratique a eu lieu à cette époque-là. S’il vous plait, ne nous faites pas faire une marche à arrière !
Venez nombreux pour dire non à l’obscurantisme, l’autoritarisme, le totalitarisme manœuvrés par le gouvernement par rapport à cette loi très artificielle et dangereuse pour l’avenir de notre pays
Le P.S.N du Parti M.D.A
M. El AMDJADI ALI SALIM