Le directeur d'Alwatwan pousse un coup de gueule contre une page Facebook satirique
Débat sur Al-twan
Presque un an qu’une diffusion régulière d’un journal qui se dit satirique parait sur le net, facebook en particulier. Il s’agit d’Al-twan. Nom détourné du journal de l’Etat, Al-watwan.
Jusqu’à là rien de particulier.
Sauf que pendant longtemps, des personnes ont cru, par ignorance du milieu des médias ou avec l’intention d’entretenir la confusion, d’associer les plumes du journal d’Etat au journal Al-twan.
Ecrire pour faire rire ou sourire le lecteur en tournant en dérision la réalité, est l'objectif pas toujours facile poursuivie par la presse satirique. Mais l’humour caustique fait appel à la finesse et à l’intelligence.
Le journal « La Gazette des Comores » avait ouvert avec succès pendant longtemps ses colonnes à la caricature et à «la parole aux moutons».
Un spécialiste disait, en parlant de la presse satirique, que le «fondement de sa démarche est de mettre à nu, de façon comique, un défaut, un vice, un mensonge observé dans la société». Mais la satire est utilisée surtout pour dénoncer des fautes morales des détenteurs du pouvoir.
La satire n’est donc ni un mensonge, ni une histoire inventée de toute pièce.
Le canard enchainé, Charlie Hebdo, Bakchich sur le net figurent parmi les journaux satiriques les plus connus en France.
Mais toutes ces publications diffèrent d’Al-twan en ce sens qu’ils ne sont pas clandestins et ne racontent pas des histoires imaginaires. Des hommes et des femmes signent leur papier ou à défaut choisissent un pseudonyme. Mais toujours est-il qu’un directeur de publication ou un rédacteur en chef communique son nom et son adresse pour les diffamations les plus graves.
Or ce vide dans le journal Al-twan ouvre la voie à toutes les lâchetés. Parce que personne ne peut être poursuivi. Ce manquement grave permet des écarts de langage, des dérapages verbaux parfois regrettables et souvent indignes.
"Le sperme", "le viol" ne me font pas rire.
Pour éviter cela et rendre crédible la satire et l’intention de la satire, Al-twan doit se choisir un directeur de publication. Un nom qui portera la responsabilité pénale en cas de délit de communication.
Autrement dit, des glissements dangereux vont se transformer en fâcheuses habitudes et le journal perdra en crédibilité.
Au lieu de dépeindre les vices et les travers de la société comorienne, il se complaira avec le temps à véhiculer des mensonges et lancer des invectives.
AAA
Un lecteur