Route Itsandra – Hahaya : à quoi Moustadroine joue-t-il ?
Il a démarré fort son mandat en affichant fermeté et dynamisme. Le vice président chargé de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme aimait répéter devant les caméras
qu’il ne tolérerait pas ces sociétés et collaborateurs qui ne tiennent pas les délais. Il disait vouloir se débarrasser de ceux qui viennent faire un travail de saguoin sur nos routes - obligé de les reprendre quelques mois plus tard. Avec ceux-là il est sans pitié.
Sauf que, sur le dossier du tronçon de route Itsandra – Hahaya, Monsieur Moustadroine semble ne pas parvenir à faire mieux que ses prédécesseurs. Colas, la société en charge des travaux de réhabilitation tourne en bourrique le vice-président.
Moustadroine |
Comment Colas fait-il valser Moustadroine ?
Colas s’est vu confié le chantier de réhabilitation de la route entre Itsandra et Hahaya. Cette route est certainement la plus pratiquée dans l’archipel car elle relie l’aéroport International SAID IBRAHIM et la capitale de l’Union des Comores. Mais peu de temps après le début des travaux, Colas a rangé ses engins et mis en congé son personnel.
Un calvaire et un danger réel pour les habitants !
La route Itsandra – Hahaya est devenue la route de la honte qui éclabousse Moustadroine car les éminentes personnalités qui visitent notre pays passent obligatoirement par là. Mais beaucoup plus alarmant, elle est un danger qui guette ses nombreux usagers. Rien que ce mois d’octobre 2016, nous avons déploré cinq accidents graves, ayant entrainé dégâts matériels et humains. Selon un des témoins d’un accident impliquant un taxi et un particulier, s'exprimant au JT d’Ortc, « le danger vient de ce qu’on cherche à éviter les nœuds de poule, on se retrouve à empiéter sur l’autre voie ». C’est une réalité, les accidents sur cette route se sont multipliés ces derniers temps à cause de l’état de délabrement de la chaussée.
A quand un divorce d’avec Colas ?
Les regards sont aujourd’hui rivés vers Moustadroine, jusqu’ici muré, les mains liés, dans un mutisme inquiétant sur ce sujet. Or de source bien informée, nous savons que Colas a été épinglé par les autorités pour non paiement des taxes. Bien qu’ayant été grassement rétribué d’un juteux contrat par l’ex-vice président chargé des finances, Mamadou, qui soit dit en passant a accordé sans appel d’offres ce contrat. La danse risque-t-elle de durer encore longtemps avec Colas qui fait payer chèrement des prestations jugées médiocres, en comparaison avec celui de Kulak, société turque ayant fait ses preuves dans le pays. Et dont les tarifs sont très accessibles.
La nouvelle équipe dirigeante nous berce avec des cantonades fort sympathiques à l’oreille : propulser le pays au stade des économies émergeantes. Le vice-président Moustadroine nous a redonné espoir avec sa posture d’homme rigoureux et ferme. Les actes eux, ont l’air de se faire attendre, sur le dossier du tronçon le plus pratiqué du pays.
Écrit par Cheikh HASSANE
Écrit par Cheikh HASSANE