Protection du salaire à Mayotte, au titre des privilèges et de l'assurance
Conseil des ministres du 23 novembre 2016. Protection du salaire à Mayotte, au titre des privilèges et de l'assurance.
FRANCE. Ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
La ministre français du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a présenté une ordonnance relative à la protection du salaire à Mayotte, au titre des privilèges et de l'assurance.
Des manifestants à l'aéroport international de Mayotte, lundi 9 novembre 2015. Photo Ornella Lamberti. AFP |
Cette ordonnance, prise sur le fondement de la loi du 14 octobre 2015 d'actualisation du droit des outre-mer, rend applicable à Mayotte les règles relatives à la garantie des salaires, en vertu desquelles tout employeur de droit privé est tenu d'assurer à ses salariés le risque de non-paiement des sommes dues en exécution du contrat de travail, en cas de procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.
Elle poursuit ainsi l'objectif de convergence générale entre le code du travail mahorais et le droit métropolitain.
Elle offre aux salariés à Mayotte une réelle protection contre l'insolvabilité de leur employeur. Comme en métropole et dans les autres collectivités d'outre-mer relevant de l'article 73 de la Constitution, le paiement des sommes dues aux salariés sera garanti et assuré par l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS). L'ordonnance précise notamment la nature des rémunérations garanties et des créances couvertes par l'AGS ainsi que les règles de procédure et les délais applicables.
L'ordonnance prévoit des adaptations d'ordre technique destinées à tenir compte des spécificités mahoraises, telles que l'existence d'éléments de rémunération propres à Mayotte ou la référence au SMIG qui se substitue à la référence au SMIC métropolitain.
Enfin, une période transitoire de deux ans est prévue pour permettre la mise en place du dispositif.
©Service publique