Le gouvernement comorien suivra-t-il les résolutions et les pas du gouvernement béninois sur les abus commis par le tout puissant PADME a...
Le gouvernement comorien suivra-t-il les résolutions et les pas du gouvernement béninois sur les abus commis par le tout puissant PADME au Benin ou laissera-t-il couler l’eau ?
La microfinance est là pour aider le peuple et non les dirigeants desdites institutions qui en abusent trop et s'en approprient personnellement.
La PADME Benin et la MECK-Moroni seraient-ils en train de partager le même destin? Et la même issu?
Seul le gouvernement comorien le dira comme celui du Benin l'a dit avant lui. Rene Azolkli etait le tout puissant Monsieur microfinance de l'Afrique et Directeur Général incontesté de PADME.
L'histoire de ses abus et de son despotisme ont été vigoureusement mis fin par le gouvernement béninois en 2008. Qu'en sera-t-il de la puissante Directrice Exécutrice et de son néanmoins puissant Président du Conseil d'Administration ? Seul le gouvernement et la justice comorienne nous le diront.
"De graves irrégularités au Padme : le directeur général et plusieurs agents épinglés
Le Conseil des ministres s’est réuni en séance ordinaire le mercredi 05 mars 2008. Au début de la séance, le chef de l’Etat a fait observer une minute de silence à la mémoire de feus : - Rémi Hankpé, inspecteur du Travail en service au ministère du Travail et de la Fonction publique, décédé le 12 février 2008 ; - Lucie Cica Soglo veuve Sodonon, institutrice à la retraite, mère de Monsieur Gilles M. Sodonon, magistrat, substitut général du Parquet général de Parakou, décédée le 12 février 2008. Au cours de la séance, le Conseil des ministres a adopté plusieurs projets de décrets, notamment : - le projet de décret portant agrément de la Société SPC SA au régime « A » du code des investissements pour son projet d’unité de production d’eau minérale et de jus de fruits gazéifiés à Sèmè-Kpodji ; - le projet de décret portant agrément de l’Etablissement «Le PITHIVIERS» au régime «A» du code des investissements pour le projet d’implantation d’une boulangerie-pâtisserie salon glacier à Fidjrossè, Cité Adjaha dans la Commune de Cotonou ; - le projet de décret portant agrément de la Société FAPAK S.A au régime «C» du code des investissements pour son projet de ferme agro-pastorale et avicole à Kétou dans le département du Plateau; - le projet de décret portant agrément de la Société de Brasserie et de Boissons (SBB) Sarl au régime « B» du code des investissements pour son projet d’unité de production de bières, de jus et nectars de fruits à Yagbé dans la Commune de Sèmè-Kpodji ; - le projet de décret portant approbation des statuts du Fonds National pour l’Environnement; - deux projets de décrets portant l’un création, attributions, organisation et fonctionnement et l’autre portant nomination des membres de l’Observatoire de lutte contre la corruption.
Le Conseil des ministres a examiné et approuvé au cours de sa réunion, le rapport de vérification de la gestion de l’Association PADME et de certaines informations parvenues au chef de l’Etat. Les travaux de la Commission de l’Inspection Générale des Finances qui a procédé à cette vérification ont révélé une mauvaise gouvernance d’entreprise dans la gestion et le contrôle de l’Association PADME. Cette mauvaise gouvernance est caractérisée entre autres faits, par:
1°- une mauvaise gestion du portefeuille crédits avec un détournement de crédits par des Agents du PADME à travers la mise en place de crédits fictifs reconnus par trente-neuf (39) agents pour un montant de plus d’un milliard de francs CFA. Les principaux agents concernés sont : - Monsieur Ange Nounahon pour un montant de 405.106.188 FCFA ; - Monsieur Fortuné Codo pour un montant de 105 299 634 FCFA ; - Monsieur Patrick Goussanou pour un montant de 93.773.386 FCFA ; - Monsieur Remy Toviho Sossinou pour un montant de 52.079.983 FCFA ; - Monsieur Antoine Sonou pour un montant de 39.242.934 FCFA ; - Monsieur Mathias Voglozin pour un montant de 36.293.915 FCFA ; - Monsieur Jean Gouthon pour un montant de 35.593.153 FCFA ; - Madame Amour Sewanou pour un montant de 32.195.549 FCFA.
2° - la non supervision des activités du PADME en raison des multiples voyages de son directeur général, Monsieur René Azokli qui n’a pas d’adjoint depuis 2005, ni de directeur technique. L’intéressé a lui-même décompté au titre des missions à l’étranger : * 172 jours en 2005 * 151 jours en 2006 * 57 jours au 31 juillet 2007;
3°- une perte de 1.504.167.295 en 2006 occasionnée par la mise en place de crédits fictifs ou irréguliers et autres malversations;
4°- l’attribution fantaisiste (hors grille salariale) de salaires trop élevés au directeur général. Par ailleurs, les travaux de la Commission ont permis la découverte d’un réseau de faussaires de garanties. Compte tenu de tout ce qui précède et qui prouve à suffisance que les différents organes ont failli dans la gestion de l’Association PADME, le Conseil des ministres a donné des instructions :
1°- au ministre de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes et des Petites et Moyennes Entreprises aux fins de : * rompre le contrat de travail de Monsieur René Azokli, directeur général de l’Association PADME; * relever Monsieur Raymond Fafoumi de ses fonctions de président du Bureau Exécutif de ladite Association; * procéder au remplacement des autres membres du Bureau Exécutif de l’Association PADME ; * infliger des sanctions administratives appropriées aux agents de l’Association PADME, auteurs reconnus des crédits fictifs;
2°- à l’agent judiciaire du Trésor pour recouvrer par toutes les voies de droit: * les crédits fictifs dont le solde est de 967.747.631 FCFA ; * les trop perçus sur frais de mission à l’étranger à hauteur de 10.859.000 FCFA;
3°- au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme pour engager des poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes mises en cause dans le dossier. Enfin, le ministre de la Micro finance, de l’Emploi, des Jeunes et des Femmes et des Petites et Moyennes Entreprises est instruit pour prendre les mesures conservatoires qui conviennent, et introduire dans les brefs délais au Conseil des ministres des propositions en vue de l’amélioration de la gestion du PADME et de la mise en oeuvre des meilleures pratiques en matière de micro finance en attendant l’indispensable restructuration de cette Association.
Cotonou, le 06 mars 2008
Le Secrétaire Général du Gouvernement, Victor P. Topanou"