La cérémonie d’ouverture du festival international de danse contemporaine Ntso Uzine a eu lieu hier soir à l’Alliance Française de Moroni e...
La cérémonie d’ouverture du festival international de danse contemporaine Ntso Uzine a eu lieu hier soir à l’Alliance Française de Moroni en présence de M. Robby JUDES, Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, et de M. SAÏD TOURQUI Saïd-Ahmed, président de l’Alliance Française de Moroni.
Le coup d’envoi du festival de danse contemporaine Ntso Uzine a été officiellement lancé hier soir lors de la cérémonie d’ouverture organisée à l’Alliance Française de Moroni.
"PARANOIAC" du chorégraphe Salim Mzé Hamadi de la compagnie Tché-Za. © Service de Presse de l'Ambassade de France aux Comores |
La soirée a débuté par la présentation du programme de ces 4 jours de festival par le directeur de l’Alliance Française de Moroni, M. Pierre BARBIER, suivie des discours de M. SAÏD TOURQUI Saïd-Ahmed, président de l’Alliance Française de Moroni, et de M. Robby JUDES, Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores.
La soirée fut également l’occasion de présenter les membres du jury de la compétition « IN » du festival : - Madame XHI XHI, Gaby SARANOUFFI, François LAMARGOT, Raymond SIOPATHIS, et le danseur 100 BLAGUES, président du jury.
Cette cérémonie s’est conclue par la représentation du spectacle « PARANOIAC » du chorégraphe Salim Mzé Hamadi de la compagnie Tché-Za et de ses 14 danseurs.
Retrouvez le discours d’ouverture de M. Robby JUDES, Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores :
"Madame la Directrice de la culture,
Mesdames et messieurs les artistes,
Mesdames et messieurs,
C’est un honneur pour moi d’être ici parmi vous pour l’ouverture du festival de danse Ntso Uzine.
Après le soutien au Médina Festival et au festival de slam « Slamer un pied sur la lune », c’est la troisième fois cette année que l’Ambassade de France participe à l’organisation d’un évènement culturel de cette envergure, réunissant des artistes de tout l’archipel, des quatre coins de l’Océan Indien, et de la France métropolitaine.
Il s’agit encore une fois d’une grande réussite qui vient couronner nos efforts collectifs dans le développement du secteur culturel comorien.
L’accès à la culture, tout comme l’éducation, est une condition essentielle pour que chaque individu puisse s’épanouir et participer activement à la société. Dans un pays où 60% de la population a moins de 18 ans, la culture est un élément indispensable de la vie collective. Il est de notre devoir à tous de répondre au désœuvrement d’une jeunesse qui n’attend qu’une chose : qu’on lui fournisse les moyens de libérer son potentiel et de devenir un élément actif du développement et de l’avenir de son pays.
Car la culture, ce n’est pas seulement le rayonnement international, le développement du tourisme, et donc le développement économique. C’est aussi ce qui permet à un pays de construire son identité, de se projeter dans le monde et d’avancer collectivement vers l’avenir.
Cette conception de la culture et des arts, indispensable au développement d’une pensée innovante et d’une réflexion critique, explique le fort appui de la France dans ce secteur aux Comores. En 2016, ce sont plus de 285 000 euros qui ont été investis par le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à travers ses différents programmes dans ce domaine.
Pour soutenir le secteur culturel, la France agit autour de trois axes : la structuration du réseau culturel, la formation des professionnels du secteur, et la promotion et le rayonnement des créations artistiques comoriennes, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Nous avons ainsi soutenu les grands projets capables de structurer le réseau, à travers le CCAC Mavuna notamment, qui, depuis 5 ans, lutte avec force et courage pour développer la culture et les arts en Union des Comores.
Mais l’action de la France, c’est aussi le soutien à la création de projets innovants comme ce festival de danse que nous ouvrons aujourd’hui. Nous sommes très heureux d’accueillir les artistes François Lamargot et Raymond Siopathis, danseurs de hip-hop et street dance confirmés, qui vont permettre de nouer plus de liens avec les artistes comoriens de l’ensemble de l’archipel.
Le prochain projet fédérateur d’envergure aura lieu en 2017 avec l’organisation par l’ambassade de France et l’association des écrivains comoriens du premier Salon du Livre au Comores afin de promouvoir la littérature comorienne à l’échelle internationale.
Mais l’appui de la France ne s’arrête pas là. Rappelons ainsi que l’acteur principal de la culture aux Comores reste le réseau des Alliances Françaises qui accomplit quotidiennement un travail remarquable dans la promotion de la culture française et francophone, et dans le soutien à la culture comorienne. Les Alliances Françaises sont ainsi le premier réseau de bibliothèques et de salles de spectacles du pays.
Mais plus encore, c’est par ce travail incessant de dialogue avec la francophonie que la culture comorienne est capable d’exporter et de faire connaitre ses acteurs, chanteurs, danseurs, et écrivains dans le monde entier. C’est aussi par l’espace francophone que le secteur culturel comorien parvient à faire venir à lui des artistes de par le monde et à produire cet échange permanent, indispensable à toute culture vivante et créative.
La francophonie qu’entretient quotidiennement le réseau des Alliances constitue l’un des vecteurs du désenclavement culturel des îles des Comores, et d’aide à cette jeunesse qui a soif de découvrir, d’apprendre et de créer.
C’est pourquoi la France continuera d’appuyer le secteur de la culture aux Comores et les initiatives courageuses de toutes celles et tous ceux qui, dans ce pays, sont animés d’une volonté réelle de devenir des éléments moteurs dans une activité centrale pour le devenir de toute nation.
Vive la coopération franco-comorienne !
Marahaba ! »
© Service de Presse de l'Ambassade de France aux Comores
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