Une nouvelle opération de sécurité de grande envergure à Madagascar doit débuter cette semaine et durera au moins jusqu’à la fin de l’année...
Une nouvelle opération de sécurité de grande envergure à Madagascar doit débuter cette semaine et durera au moins jusqu’à la fin de l’année. Elle s’inscrit dans la continuité de l’opération Fahalemana l’année dernière, qui avait mobilisé plus de 1 000 hommes pendant 4 mois pour lutter contre le phénomène des dahalos, ces voleurs de zébus organisés en mafias et lourdement armés. Cette fois les effectifs sont doublés et les objectifs plus ambitieux.
C’est la plus grosse opération militaire en une décennie à Madagascar. Plus de 2 000 hommes répartis dans 17 régions sur les 22 que compte le pays, avec l’appui d’hélicoptères et d’avions de reconnaissance.
En somme, c’est dans tout le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et dans les hauts plateaux centraux que les forces armées vont être déployées. Des « zones rouges » où l’insécurité est jugée la plus forte.
L’année dernière, d’après le ministre de la Défense le général Beni Xavier Rasolofonirina, plus de 60% des bœufs volés par les dahalos avaient été récupérés. L’objectif est de faire mieux cette année. Et surtout avec un bilan humain moins lourd.
Officiellement, près de 150 dahalos et 11 militaires avaient trouvé la mort, et la société civile et les défenseurs des droits de l’homme avaient relevé de nombreuses exactions de la part des forces de l’ordre sur les civils.
La stratégie cette fois pour les militaires est donc de s’allier avec la population. Associer l’administration, les chefs traditionnels, les élus, pour éviter les critiques et les accusations. Car l’objectif pour le gouvernement c’est aussi de restaurer l’autorité de l’Etat alors que la population n’a plus confiance dans les forces de l’ordre et dans la justice du pays. RFI