Les contraintes qui empêchent le développement aux Comores
Messieurs, mesdames,
Concernant le développement,l'archipel des Comores supporte plusieurs contraintes de toutes sortes qui empêchent le développement du pays :
1) contraintes liées à l'exiguïté du pays et au surpeuplement.
2) contraintes d'ordre monétaire.
3) contraintes liées à l'éducation et au taux d'analphabétisme.
4) contraintes liées aux habitudes agricoles et à la sous exploitation des terres cultivables.
5) absences des richesses minières palpables.
6) culture et dépenses liées au mariage : un handicap séculaire
7) contraintes d'ordre religieux.
8) contraintes économiques et mauvaise gestion.
Les Comores sont un petit pays de part sa superficie qui est de 2380 km2 si on inclut Mayotte qui a toujours fait parti de l'archipel des Comores depuis qu'on l'appelle ainsi. Sur cette surface vivent plus de 700 000 habitants sans compter les différentes populations émigrées un peu partout dans le monde. C'est donc un pays surpeuplé qui doit utiliser toutes les surfaces cultivables s'il veut nourrir toute sa population. Ce n'est pas le cas aujourd’hui. Anjouan qui est l'île la plus surpeuplée est obligée d'envoyer une forte partie de la population vers les îles soeurs Mayotte et Gde Comore.
Sur le deuxième point: les contraintes monétaires liées au franc CFA ou franc comorien, tout le monde connaît, cependant si on tient compte des dernières analyses d'IDRISS DEBY, l'Afrique est obligée de supporter une contrainte financière immense de part les taxes qui sont prélevées chaque année par le trésor français au détriment des pays de la zone franc. Certes nous bénéficions d'une garantie mais qui grève une grande partie de nos possibilités d'investissements : jusqu'à QUAND ?
Sur le troisième point qui n'est pas le moindre, l'éducation a été laissée pour compte notamment pendant la période coloniale ( seuls 26% de la population était éduquée, cela explique en grande partie les retards accumulés dans la stratégie de développement de plusieurs gouvernements depuis 1975). A l'heure actuelle le taux d'alphabétisation est plus élevé cependant l'éducation des jeunes n'est pas faite dans le sens des besoins réels du pays.
Sur le quatrième point qui concerne l'agriculture : outre les cultures vivrières qui sont des différentes sortes dont les bananes, le manioc, les ambrevades, les pommes de terre et les ignames +fruits divers et légumes constituent la grande partie, les Comores se sont spécialisées aussi depuis plus de deux siècles dans la culture des plantes à parfum dont les plus connus sont l'ylang, le girofle, le géranium, le jasmin et la vanille qui rapportent aux propriétaires et aux paysans une grande partie de leurs ressources . Cependant ces plantes souffrent beaucoup de la concurrence internationale notamment du Brésil pour le girofle, de Madagascar et la Réunion pour la vanille. L'ylang étant un produit à part. Cependant subsiste un problème fondamental: celui de la réforme agraire dans le sens où plusieurs terres ne sont pas cultivables en raison de leur appartenance à des gens qui ne veulent pas s'adonner à l'agriculture.
Sur le cinquième point qui est fondamental: Les Comores n'ont jamais eu de richesses minières dévoilées ,dès lors le développement est comme suspendu au bon vouloir des puissances extérieurs qui font tout pour exploiter au maximum cette population qui est avide de développement mais n'y parvient pas.