La licence de toutes les controverses
Le signataire de cette licence "globale" de télécommunications accordée à TELMA est actuellement en prison. La justice lui reproche d'avoir vendu une licence à 7 milliards alors que son mandat avait expiré. "ALFEINE avait dit au juge qu'il ignorait que son mandat était arrivé à terme. Un cadre de l'ANRTIC a affirmé cependant lors des confrontations l'en avoir averti" a confié une source proche du dossier.
À vrai dire, les dirigeants de TELMA se sont comportés comme des douaniers Comoriens. Le contrat d'interconnexion entre CT et Telco a été signé le 8 décembre 2015. TELCO n'existait pas encore. L'assemblée constitutive de la société Telco a eu lieu le 11 décembre 2015. La société Telco a été enregistrée le 14 décembre de la même année. Le même jour, la licence a été accordée.
A cela s'ajoute, les ambiguïtés qui entourent la loi sur la liberté des Tic "pas votée mais promulguée" par le président Ikililou. D'ailleurs pourquoi ce dernier n'est pas entendu ? La loi de 2008 citée comme rempart, serait abrogée selon le conseiller juridique de l'Assemblée nationale. Vide juridique ?
Je pense cependant que retirer la licence à Telma, qu'importe les couacs qui se révèlent au grand jour serait désastreux pour l'image du pays. Si le régime précédent a magouillé dans cette affaire, traduisons les auteurs en justice. Nous les connaissons. Telma doit pouvoir exploiter sa licence.
Ce que nous ne pouvons plus accepter, c'est un patron de Telma qui se vante d'avoir fait désactiver les capacités du Câbles sous-marin privant ainsi notre pays de connexion internet. Cela ne devra plus jamais arriver. Nous devons mettre les points sur les i avec le consortium sinon aller voir ailleurs. Ce que nous ne pouvons plus accepter, ce sont des contrats pipés pour avantager l'un des opérateurs.
Cela dit, personne n'est dupe. CT n'est pas un enfant de chœur,. Entre des dirigeants qui se sont enrichis du jour au lendemain au dépriment du service particulièrement médiocre, le consommateur paie un lourd tribu. Et-ce suffisant pour sacrifier notre patrimoine? Hors de question. Mais la société nationale est dans l'obligation de se réformer en profondeur indépendamment de la suite des événements actuels. ©Toyb Ahmed