Zanzibar, un archipel tanzanien de l’océan indien à majorité musulmane et au passé riche et glorieux
ES : Naoufal Enhari et Ibrahim El Jemli.
Zanzibar (Tanzanie) – L’archipel tanzanien de Zanzibar, situé dans l’Océan indien à un vol d’oiseau des côtes de la Tanzanie, abrite une importante population à majorité musulmane aux racines arabes, africaines et indiennes, et au passé riche et glorieux.
Zanzibar est aussi à l’origine de la naissance de l’actuelle République Unie de Tanzanie suite à l’union de l’archipel en 1964 avec le Tanganyika continental.
L’archipel bénéficie aujourd’hui d’une semi-autonomie dans le cadre de l’Union au sein de la Tanzanie et est doté de ses propres institutions.
Dès l’arrivée à Zanzibar city, principale ville de l’archipel, l’aspect historique et l’influence de l’Islam sont frappants : femmes portant le voile blanc et hommes arborant des tenues locales traditionnelles, certains parlant même un arabe classique très correct, en plus de plusieurs mosquées vielles et récentes à travers toute la ville.
Surnommé l’île aux épices, cet archipel stratégiquement situé à la confluence des principales routes maritimes d’antan, prospéra grâce au commerce, principalement des épices, mais aussi des esclaves.
Son port a été l’un des plus importants comptoirs d’Afrique. Il a été conquis par quasiment toutes les grandes puissances historiques, des Assyriens aux Britanniques, en passant par les Chinois et les Portugais.
Composé de trois îles principales (Unguja, Pemba et Mafia) ainsi que de plusieurs petites îles, îlots et récifs coralliens, Zanzibar est aujourd’hui une destination mondialement prisée par les touristes attirées par ses plages de sable blanc paradisiaques et ses eaux turquoises cristallines.
La vielle ville de Zanzibar city, principale cité de l’île, est l’un des endroits les plus fascinants de l’archipel, avec ses nombreuses mosquées et palais majestueux, ses petites ruelles sinueuses, ses bazars et échoppes.
Les quartiers anciens de la “ville de pierre” (Stone Town), construits en pierre de corail noir, abritent de nombreux vestiges archéologiques, témoins du riche passé historique de Zanzibar.
Stone Town compte ainsi plus 2.000 maisons construites au 17è et 19è siècles par les marchands enrichis avec l’or et le commerce des épices et des esclaves. La réhabilitation de cette vielle cité se fait aujourd’hui sous l’égide de l’UNESCO.
Les hautes maisons aux portes sculptées, le vieux fort arabe et la “maison des merveilles” (Beit el Ajaib) sont autant d’autres curiosités de la ville.
Les merveilles de Zanzibar ont été relatées dans plusieurs livres d’histoire, notamment le fameux “Rihla” de Ibn Battuta. L’explorateur et philosophe marocain avait, en effet, atteint il y a plus de 685 ans les îles au large de l’actuelle Tanzanie, notamment celles de Kilwa Kisiwani et Zanzibar.
Le périple d’Ibn Battuta dans ces contrés lointaines est toujours dans les mémoires dans les îles tanzaniennes et dans le pays entier, où il est mentionné et enseigné dans les manuels et livres d’histoire.
Bien avant l’arrivée des Européens sur la côte Est africaine, Ibn Battuta était déjà passé par là, et lorsque l’explorateur portugais Vasco de Gama a visité la région il fut très impressionné par l’héritage laissé par le voyageur et chercheur marocain.
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