Que pensez-vous des 100 jours du pouvoir Azali Assoumani ? Le bilan est ni figue ni raisin. S'il y a eu à applaudir sur les mesures...
Que pensez-vous des 100 jours du pouvoir Azali Assoumani ?
Le bilan est ni figue ni raisin. S'il y a eu à applaudir sur les mesures prises contre la cherté de la vie, il est vrai, extrêmement explosive dans un pays à faible revenue. Ces mesures restent tout de moins sans impact dans la vie quotidienne des comoriens, dans le moment où les prix homologués n'ont été guère respectés par la plus part des commerçants.
Y aurait-il une différence entre Azali d'hier et Azali d'aujourd'hui ?
Sur les actes j'ai l'impression que la différence est minime. Le constat ce qu'on voit le retour en grâce de presque les mêmes têtes dans les principaux sociétés d'État. Comme dans son premier régime, le chauvinisme et le favoritisme revient de plus bel. J'ai l'impression qu'il se laisse entourer par un cercle de l’establishment qui pèse sur tous ses décisions. Résultat, ça commence à grogner à l'intérieur du parti. Mais il paraît que c'est ces genres de situation que le colonel Azali aime. Après ça, je pense que c'est la jeunesse qui est perdant dans tout cela. Elle qui s'était pourtant mobilisée en masse pour le faire revenir à Beit-Salam.
Justement que pensez-vous des licenciements procédés par le nouveau régime ?
C'est scandaleux. Perdre un emploi est toujours difficile à avaler. Il faut avoir été dans le chômage et les difficultés qui en suivent pour sentir dans l'état dans lequel vivent ces centaines des milliers de jeunes mis à la porte sans ménagement et dont leur seule tord c'est d'avoir été recruté au mauvais moment. Les explications des autorités sur cette question sont fallacieuses. Il n'y a aucune justification à détruire des emplois quelque soit les raisons, n'en parlons pas si on arrive pas à en créer. J'admets tout fois que le problème posé se présente au nouveau régime comme de la patate chaude. Mais le mieux serait que ces mesures soit en amont précédées par une présentation par le gouvernement d'un plan de rattrapage. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'alors. Ces licenciements massifs surtout des jeunes restent une bombe à retardement qui risque un jour d’exploser sur le figure du régime.
Propos recueillis par Oustadh Padre
©Oustadh_Padre Official