A l’occasion de sa toute première activité depuis sa naissance fin avril dernier, la section Comorienne de l’Union de la Presse Francophone...
A l’occasion de sa toute première activité depuis sa naissance fin avril dernier, la section Comorienne de l’Union de la Presse Francophone a tenu à rappeler l’épée de Damoclès qui guette aujourd’hui les médias en général, et la presse écrite en particulier avec l’avènement des réseaux sociaux. Pour sauver la mise, dans sa locution la présidente de l’UPF-Comores exhorte les journalistes à être « à l'affût de l’information et la publier rapidement », via des sites d’informations réactifs et riches.
Faïza Soulé Youssouf, présidente de la section comorienne de l’Union de la Presse Francophone |
Le message de Faïza Soulé Youssouf, ne doit pas être tombé dans l’oreille d’un sourd. Samedi dernier, lors du gala de l’Upf-comores qui s’est tenu à l’hôtel Itsandra, devant le ministre de l’information, des directeurs de publication, des partenaires, et autres hautes personnalités tant politique que de la presse, la présidente de la section comorienne de l’Union de la Presse Francophone qui est également journaliste a parlé de l'évolution rapide des nouveaux outils de communication.
Elle veut que la presse comorienne entre dans le 21ème siècle. « Plusieurs s’accordent à prédire la fin de la presse écrite. Nous devons, aux Comores, anticiper cette disparition », s’est-elle alarmé, avant de poursuivre que pour cela, il faut absolument que les journalistes maîtrisent « les réseaux sociaux, être à l'affût de l’information et la publier rapidement ».
A l’image des internationaux qui, loin du rythme indolent de la presse comorienne, relaient les infos en temps réel en attendant la parution en version papier le lendemain, la présidente de l’Upf-Comores exhorte les patrons de la presse comorienne à améliorer les performances du métier. « Cela passera par des sites d’information, réactifs, interactifs, ludiques, riches. Parce que nous nous devons d’être réactifs, rapides, efficaces, concis, rigoureux », a-t-elle formulé devant des directeurs de publication. Lesquels directeurs possèdent des sites web pour les journaux dont ils ont la charge mais qui ne sont malheureusement alimentés que le lendemain, le surlendemain ou une semaine après. Comme il a été rappelé par l’ambassadeur de France à Moroni, parrain de l’événement, il existe un programme d’Appuis au français aux Comores (AFC). Ce programme a permis entre autres à dispenser formations et expertises pour améliorer les capacités et la qualité de production des médias comoriens.
C’est le même projet qui a abouti à la création d’une licence professionnelle spécialisée dans le journalisme, la communication et les médias à l’Université des Comores, depuis l’année dernière. «Concernant l’usage de la langue française, comme le rappellera l’ambassadeur Judes lors de sa locution, le programme AFC a contribué à renforcer la maîtrise linguistique des journalistes en mettant en place la formation des professionnels en « français pour journalistes » à l’Alliance Française de Moroni, « destinée à répondre à un besoin largement exprimé par l’ensemble des rédactions comoriennes ».
Selon toujours le diplomate, pour qui la section comorienne de l’Union pour la Presse Francophone est le vecteur des valeurs véhiculées par la culture francophone, et les pratiques attendues d’un journalisme rigoureux et respectueux de la déontologie, et qui a cité un longue liste de valeur qui doivent constituer le journalisme véritablement professionnel (…l’égalité et la liberté, et en particulier la liberté d’expression, de conscience, d’opinion, le pluralisme et l’esprit critique) rassure que le « soutien de la France au journalisme comorien perdurera durant les prochaines années ! » Espérons que les aides de nos partenaires aboutiront aux fruits escomptés : un journalisme digne du 21ème siècle.
Toufé Maecha