Ilhamy Agina, un parlementaire égyptien, est devenu la risée du web après avoir proposé de soumettre les étudiantes à un test de virginité ...
Ilhamy Agina, un parlementaire égyptien, est devenu la risée du web après avoir proposé de soumettre les étudiantes à un test de virginité avant leur entrée à l'université.
Il est membre de la commission parlementaire des droits de l'Homme en Egypte, et le 30 septembre, alors qu'il est en entrevue avec le quotidien égyptien Youm 7, Ilhamy Agina propose : "Toute fille qui entre à l’université doit être examinée pour prouver qu’elle est vierge." Auquel cas, la punition ne se fera pas attendre : l'université devra prévenir la famille, rapporte le quotidien britannique Daily Mail.
Une proposition stupide qui a rapidement été tournée en ridicule par la twittosphère. "Obsédé par le sexe", dénonce le journaliste Khaled Dawoud, "Ne vous avais-je pas dit (que nous étions) encore loin d’avoir touché le fond et que le pire est à venir ? ", prévient Gamal Eid, avocat qui dirige le Réseau arabe pour l’information sur les droits humains. Même les anonymes ont repris l'affaire, dans le monde entier :
Une manière d'arrêter les mariages secrets
Pour se défendre, le député a décidé de boycotter les médias. Il a quand même tenu à dire que ses propos ont été mal interprétés. Il voulait répondre à une question du journaliste de Youm 7 qui souhaitait savoir comment lutter contre les mariages secrets, qui ne sont pas reconnus par la charia en Egypte. En effet, comme les jeunes gagnent seulement 500 euros par mois, ils n'ont pas de moyens suffisants pour payer un mariage traditionnel, qui comprend une dot et l'achat de bijoux en or.
Les mariages secrets réunissent donc deux témoins, les époux se disent "Nous nous sommes mariés devant Dieu", ils signent un papier et c'est tout. Mais ce papier n'a aucune légalité dans la religion musulmane, donc Ilhamy Agina a suggéré cette idée de tests de virginité, qui selon lui, empêcheraient ce phénomène : "Le gouvernement pourrait demander aux hôpitaux universitaires de prescrire des médicaments et des tests de virginités. Ensuite, les universités pourraient aviser les parents". Pour rappel, le parlementaire n'en est pas à sa première bourde.
Alors que le parlement égyptien a voté le mois dernier une loi qui renforce la lutte contre l'excision, Ilhamy Agina a estimé que cette pratique est plutôt utile car, selon lui, elle permettait d'atténuer la libido des femmes, et compensait l'impuissance des hommes.
Source: aufeminin.com