Dr Rahamata Boina
Nommée, il y a tout juste deux mois, directrice régionale de la Santé à Ngazidja, Dr Rahamata Boina fait partie de la nouvelle génération de ces jeunes franco-comoriens qui ont choisi de quitter la France pour s'installer aux Comores. Elle veut apporter sa pierre d'édifice pour le développement des Comores.
Née et grandie en France, cette trentenaire originaire d’Idjoindradja dans la région de Dimani, est titulaire d'un doctorat en biologie qu'elle a obtenu en 2012 à l'Université de Bourgogne, en collaboration avec l'école pratique des Hautes études de Paris.
En 2013, Dr Rahamata décide de rentrer au pays avec plusieurs projets dans sa valise, notamment de devenir 'enseignante à l'université des Comores. Mais son destin en a fait autrement, elle devient enseignante, mais à l'université privée Al-madina, sise à Mavingouni.
En 2013, Dr Rahamata décide de rentrer au pays avec plusieurs projets dans sa valise, notamment de devenir 'enseignante à l'université des Comores. Mais son destin en a fait autrement, elle devient enseignante, mais à l'université privée Al-madina, sise à Mavingouni.
En 2015, elle postule au poste de directrice générale de l'hôpital El-Maarouf, suite à l'appel à candidature lancé par le gouvernement, mais le choix fut donné à quelqu'un d'autre.
« J'avais pleines d'idées en tête pour l'Université, même si certains de mon entourage me déconseillaient de venir m'installer aux Comores », dit-elle avant d’avouer qu’elle a été déçue du pays, une fois sur place confrontée à la réalité du pays. « Dès fois il m'arrivait de penser à retourner en France, mais mon coeur me disait aussi de rester, j'espère que ma nomination à ce poste, pas en tant que politicienne mais technicienne va me permettre de contribuer au développement du système de santé de l'île ».
Dr Rahamata croit dur comme fer à l’adage selon lequel « l'union fait la force ». D'où son idée de travailler en collaboration étroite avec les centres et postes de santé de l'île. Son constat est positif quant à la participation de la femme comorienne dans des responsabilités étatiques. « Le peu de temps que j'ai vécu ici, je remarque que les femmes essaient de s'imposer dans les responsabilités qui leur sont confiées », se réjouit-elle. Son profil de jeune diplômée et de femme surtout est un atout pour notre directrice.
Ch.H ©Mrodjou