Le contrat de 10.485.000 euros, soit 5 milliards de nos francs, signé sans appel d’offre entre le gouvernement comorien et un certain Ally ...
Le contrat de 10.485.000 euros, soit 5 milliards de nos francs, signé sans appel d’offre entre le gouvernement comorien et un certain Ally Saleh Balhabou pour l’achat de groupes électrogènes d’une capacité de 25 mégawatts, serait-il annulé par le gouvernement comorien ? Et Pourquoi ?
Selon nos « informations », le vice-président en charge de l’énergie, Djaffar Ahmed a rompu depuis le dimanche 16 octobre le fameux contrat de 5 milliards de nos francs sur l’épineuse question de l’énergie, signé le 19 août dernier. L’annulation a été faite, selon notre source, à l’aéroport de Hahaya juste avant que le verbeux vice-président ne prenne l’avion pour Madagascar où il allait assister au sommet du COMESA. Après avoir eu vent de la nouvelle, La Gazette a tenté de joindre les autorités compétentes pour plus d’explications.
Photo d'archives: Signature du contrat en aout 2016 |
L’affaire sent le souffre. D’abord sur le contrat en soi. Le délai d’exécution est pour le moins irréaliste : 3 mois pour l’achat de groupes électrogènes d’une capacité de 25 mégawatts, dont 15 à Ngazidja, 7,5 à Ndzouani et 2,5 à Mwali, la révision des vieux groupes de la Ma-Mwe, une formation des agents, une construction d’une centrale, l’installation, la mise en service et le démarrage de la centrale, ainsi que la construction d’une citerne de 500.000 litres de Gasoil.
Tels sont (ou du moins étaient) les closes dudit contrat, qu’avait rapportés le service de communication de Beit Salam. Les informations en notre disposition disent que le fameux Ally Saleh Balhabou …est introuvable. Disparu dans la nature. Et que cette annulation ne serait en réalité qu’une diversion dont le but est de détourner le regard de l’opinion. Vraie ou fausse, l’annulation du contrat ? Le vice-président en charge de l’énergie signataire du contrat « historique » lui, n’a tout simplement pas décroché pendant les plusieurs fois que nous avions tenté de le joindre.
Le secrétaire général du gouvernement n’a pas été joignable. Le porte-parole du gouvernement, non plus. Nous nous sommes retournés au ministère de l’énergie où nous avons eu le directeur de cabinet du vice-président : l’information est « fausse », a-t-il assuré. Le conseiller spécial, toujours du vice-président, nous a recommandé de nous adresser au secrétaire général du gouvernement. Une vraie valse-hésitation. Ca n’étonnerait personne si Ally Saleh Balhabou avait mis les voiles après avoir vendu ses poudres de perlimpinpin à un Azali « expérimenté ».
Lequel Azali trois semaines après se justifiera sur cette décision prise à la-va-comme-je-te-pousse par l’ « urgence » du pays en matière d’énergie, « L’homme d’affaires » qui a bénéficié dans l’opacité totale de ce contrat juteux, a fait faillite dans trois pays : Tanzanie, Dubaï et Arabie Saoudite. Et le gouvernement ne s’est pas donné la peine de vérifier sa solvabilité avant de lui attribuer une telle marchée sur l’énergie, le secteur qu’Azali Assoumani classe de « priorité des priorités ». Dans ses discours. ©Toufé Maecha