La préservation de l'environnement et la mise en chantier d’un plan efficace pour protéger le patrimoine comorien constituent un défi...
La préservation de l'environnement et la mise en chantier d’un plan efficace pour protéger le patrimoine comorien constituent un défi important à relever pour renforcer le bien-être collectif et développer une nouvelle politique de tourisme durable, créateur d'emplois et vecteur de croissance économique et de revenus pour la Nation comorienne.
Par Darchari MIKIDACHE, acteur politique et président du think-tank "Cercle des Économistes et des Experts (CEEC)
Les gouvernants doivent mettre dès maintenant une stratégie globale et directement opérationnelle pour agir sur les facteurs clés qui permettront au tourisme comorien de décoller véritablement : transports aériens et maritimes de qualité à des prix accessibles et compétitifs, augmentation des infrastructures hôtelières et des capacités d'hébergement avec organisation de nouveaux services touristiques de haute gamme, et des produits différenciés ou complémentaires aux offres de la concurrence régionale, stabilisation des capacités énergétiques et numériques, développement d'un institut national de formation aux métiers du tourisme et aux activités connexes, élaboration d'une stratégie de communication offensive, mise aux normes internationales des hôtels, mise en place de guides agrées et rénovation voire aménagement des sites touristiques avec appui des opérateurs concernés y compris l'Office National du Tourisme avec les offices insulaires, bilan de compétences du personnel déjà recrutés pour améliorer l'efficacité des agents et la qualité de l'accueil... Je préconise la création d'un Fonds de développement du Tourisme qui accompagnerait les Actions d'une Agence Nationale de la Promotion et du Développement du Tourisme aux Comores. Des dispositifs financiers existent et l'État comorien pourrait faire un apport substantiel au fonds en question avec notamment une partie des fonds issus de la vente de la licence de télécommunications à la société Telma sur 7,01 milliards de francs Comoriens (FC) (environ 14 millions d'euros) engrangés. Le développement du Tourisme comorien doit justement s'appuyer notamment sur la préservation de l'environnement voire sa valorisation.
Les effets attendus sont nombreux tant en termes d'emplois nouveaux qui peuvent être créés qu'en termes de recettes fiscales pour l'Etat. Cela accélèrerait également la croissance économique permettant aux opérateurs économiques et aux communautés villageoises de disposer de plus de revenus. Tout est question de volonté politique, de détermination et d'organisation en choisissant les meilleures compétences dans la filière touristique. Cette dernière devra se transformer pour devenir une véritable industrie. Cela suppose une mise à niveau progressive des infrastructures, de la formation du personnel du secteur et l'introduction de normes de qualité internationales en matière de services, de management et de gouvernance sectorielle.
Darchari Mikidache