Réduire la montée d’un chômage de masse, un défi titanesque pour AZALI
Dans une conférence de presse tenue à en Anjouan, la semaine dernière le président AZALI a justifié, la circulaire du ministre des finances de son gouvernement qui suspendait les recrutements à caractère politique de l’ancienne majorité; et a pris l’ engagement de trouver du travail aux jeunes comoriens sans activités depuis plusieurs années. Dans un contexte économique morose, réduire le taux de chômage de masse, serpent de mer de tous les gouvernements successifs depuis plus de quinze ans est un défi titanesque pour le président AZALI .
Photo d'archives - Meeting du candidat Azali pour la présidentielle de 2016 |
Selon une étude conjointe du BIT , du PNUD et de la FAO de 2015 , le taux de chômage de moins de 25 ans aux Comores a atteint 45 .5%. Presque la moitié des jeunes comoriens vivent dans l’extrême précarité. Ces jeunes sont privés de réaliser leur potentiel productif et sont contraints de travailler dans le secteur informel. Cette situation est la résultante d’un manque de création d’emplois en raison des effets, des crises internes répétées. Malgré un taux de croissance d’environ 3% depuis 2012, l’économie comorienne ne parvient pas à enclencher sa transformation structurelle.
Celle-ci est pourtant indispensable pour réduire la pauvreté et absorber le chômage des jeunes. IL est indispensable pour nous de rappeler les caractéristiques de cette économie insulaire de l’Union des Comores confrontée à une forte disparité spatiale ,économique démographique qui engendre des mouvements migratoires importants .La composition du produit intérieur brut (PIB) est dominé par l’agriculture et la pêche ( 34% ) suivi du secteur du commerce , y compris hôtellerie et restauration 28 % et du secteur des administrations publiques 13% et les principaux moteurs de la croissance sont les secteurs de l’ agriculture ( 4.2 %) , du bâtiment et travaux publics (5.3 %) ,du commerce et de l’hôtellerie (4.9 %). Les nouvelles autorités doivent booster ces secteurs pour relancer la croissance économique.
La réduction du chômage selon nous doit être axée sur la formation , l’apprentissage et des aides à l’embauche pour les petites et moyennes entreprises et non à des emplois périodiques dans la fonction publique. L’apprentissage est la solution contre le chômage des jeunes à savoir la mis en place des emplois d’avenir, les contrats d’insertion ou de professionnalisation.
IL faut par la suite que ces formations correspondent à un besoin ou qu’elles répondent à l’ évolution des métiers , ce qui est loin d’être le cas aux Comores . L’exemple de ’Université des Comores mise en place sous le premier mandat d’ AZALI qui continue à former des jeunes comoriens sans garantie d’emplois à la sortie est une illustration de l’échec de l’école aux Comores. Face à cette situation préoccupante de chômage de masse , il faut que le gouvernement parvient à mettre en œuvre une stratégie de croissance accélérée et de développement durable . Ses ambitions ne peuvent pas être réalisées sans qu’une solution durable soit trouvée sur la crise énergétique .
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY