Décidément, le pouvoir aveugle surtout si le but visé n'est pas l'intérêt général. Nous autres devons marteler les autorités du pay...
Décidément, le pouvoir aveugle surtout si le but visé n'est pas l'intérêt général. Nous autres devons marteler les autorités du pays de cette terrible évidence. AZALI doit comprendre qu'il a des comptes à rendre à un peuple qui a tout donné pour aspirer à un changement. La force du parti JUWA repose sur sa proximité avec le bas peuple, la mobilisation dont est capable son leader MOHAMED SAMBI. Il est donc incontestable que la fusion JUWA/CRC constitue une véritable force susceptible de propulser enfin ce pays dans l'espace du développement; j'appelle ici développement, la capacité de répondre à l'appel longtemps étouffé du peuple: justice, emploi, santé et autosuffisance alimentaire.
Un trimestre, c'est peu pour esquisser un bilan, mais c'est assez pour tracer les grandes lignes d'un projet politique. J'ai vu comment l'exécutif d'Anjouan avait pris les grosses initiatives, rapidement mise en veilleuse par une déstabilisation des nostalgiques du pouvoir battu avec la complicité des manipulations internes sur fond de guerres de clans CRC et JUWA. La soif du pouvoir mine nos nouvelles autorités. La peur de la résurrection des démons d'hier dans les affaires de l'Etat crée un sentiment de malaise, ouvrant la voie à un séparatisme endormi.
Une psychose s'empare de la population et l'on voit des trahisons partout. AZALI s'attaque aux intérêts du JUWA. SAMBI fait d'Anjouan son sanctuaire, capable de resister au pouvoir central. Des pyromanes deviennent des pompiers, des cafouillages à la justice. Les pouvoirs de l'Union et des îles bricolent. Sincèrement, l'harmonie entre l'Union et les îles est de façade. Ayons le courage de le dire. Arrêtons de jouer avec notre destin.
L'autosuffisance des Chefs, les mauvaises habitudes d'un passé qui nous hante, les conflits de compétences, les considérations insulaires sont les principaux blocages d'une cohésion sincère JUWA/CRC/PEC et compagnies. Dans ce terrain fertile à la manipulation, le feu UPDC, trouve un terrain de prédilection, de résurrection. Ses corrupteurs échappent à la poursuite imminente et certains préfèrent fuir le pays pour mieux le déstabiliser de l'extérieur. Pendant ce temps, KIKI, le Ministre de l'intérieur, le Directeur de Cabinet du Chef de l'Etat ou encore le Ministre de la justice s'embrouillent inutilement avec les commissaires, le cabinet de l'exécutif d'Anjouan et les organes judiciaires de l'île. J'appelle nos autorités à s'asseoir autour d'une table dans les meilleurs délais, comme elles l'ont fait pour assurer leur grande victoire de Mai 2016 afin de remettre les pendules à l'heure.
Nos quatre Chefs des exécutifs devront rester indépendants mais en privilégiant la collaboration et les consultations. Oui l'Union prime sur les îles mais uniquement devant l'intérêt des populations et non le diktat d'un Chef de l'Union. Cette monstrueuse constitution qui handicape l'unité de notre pays mérite des assises, j'en suis convaincu. BEN ALI