Justice /Tolérance zéro: Du discours aux pratiques concrètes
Alors que la justice est devenu au bout des années une préoccupation publique majeure, le slogan « tolérance zéro » est devenue une source obligée lors des élections. Mais au final, ce slogan n’est répond pas réellement aux inspirations de la population.
Il est manifeste que le nouveau ministre de la justice s’inspire largement du slogan « tolérance zéro » pour la justice. Une expression qu’on autant entendu ces dernières années. C’est pourquoi il n’est pas inutile de faire le point sur ce qu’a été réellement la pratique de cette expression mais au-delà du discours, la réalité est singulièrement plus complexe. Cette expression qui visait à « restaurer la loi et la sécurité en donnant une réponse logique à tous les faits pénaux, en mettant fin aux dilapidations des biens public », n’a malheureusement jamais atteint les objectifs assignés. Pourtant, le président Ikililou et son prédécesseur ont fait de ce slogan, comme « une avant-garde » jusqu’à implanter un panneau devant le ministère de la justice mais se fut sans effet. L’expérience est finalement restée essentiellement impraticable au sain des autorités.
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Cependant, si la politique de fermeté du nouveau ministre de la justice, revendique la tolérance zéro, elle mérite la collaboration de nous tous pour en tirer davantage un retour à des pratiques fermes de la justice. Cette forte volonté, devrait être accompagnée d’un certain pragmatisme, en particulier au niveau des autorités politiques et non aux règlements des comptes. Cette stratégie s’accompagne nécessairement d’une réorganisation en profondeur de l’appareil judiciaire, de l’instauration d’une gestion efficace, d’une décentralisation et d’une responsabilisation du commandement opérationnel….
Il semble logique de penser que cette expression peut apporter un sur plus aux désordres les plus visibles (détournement des biens public, criminalité et alcoolisme), qui préoccupent fortement la population. D’autre part, il faut améliorer l’efficacité du système pénal pour réduire la liberté dont bénéficie nombre d’auteurs d’actes de crimes, pour que ce vocabulaire « tolérance zéro » ne se dégage dans le débat public comme une expression à la comorienne « tolérance égale zéro ».
Nakidine Hassane