«Différenciation entre les deux régimes dictatoriales des présidents Ali Soilihi et Ahmed Abdallah»
Ce sont deux régimes mis en place par la force des armes, avec des dictatures sans précédent et parfois même sanglantes. Il n'y a jamais de coup d'état saint et propre.
Néanmoins, ayons le courage de faire la part des choses lorsqu'il s'agit d'une analyse attentive et différentielle entre ces deux régimes... Nous ne reviendrons pas sur les deux ans et demi du régime révolutionnaire dictatorial et visionnaire du Mongozi Ali Soilihi Mtsachiwa. Un régime par lequel - et malgré sa courte durée - nombreux sont les citoyens comoriens qui, au jour d'aujourd'hui, sont profondément nostalgiques et qui le regretteront du reste de leur vie, ainsi que les générations qui en prendront connaissance.
Quant au régime du père de l'indépendance, il vaille de se rappeler que: ce qui se passe et qui se succède aujourd'hui dans notre pays, n'est qu'une suite logique d'une mauvaise gouvernance dangereuse et chronique initiée par le régime d'un certain Ahmed Abdallah Abdéremane et son clan. Au lendemain de plus d'un siècle d'un système esclavagiste et colonialiste, ce régime n'a trouvé de mieux pour les Comores que mettre en place un mécanisme laxiste de corruption, de favoritisme, d'enrichissement personnel illicite et à la vitesse d'une fusée spatiale.
À l'époque, tout comme aujourd'hui, voler à l'état était quelque chose de classique, de normal et même de prestige. Pendant douze ans et demi de régime Abdallah, rien ou presque, n'a été fait pour améliorer la vie des citoyens. On observait, impuissant et inexorablement un système qui consistait à apprendre aux politiques et aux générations suivantes, comment pouvait - on dilapider les biens communs, et comment s'enrichir rapidement et considérablement.
C'est donc Ahmed Abdallah Abdéremane, père de l'indépendance des Comores et premier président du tout jeune état nouvellement sorti de l'esclavagisme, qui a planté cet arbre de Noël de la mauvaise gouvernance aux îles de la lune.