Dans un formidable geste de solidarité, des membres de la communauté comorienne de Marseille, se sont rendu à la messe en hommage au prêtre...
Dans un formidable geste de solidarité, des membres de la communauté comorienne de Marseille, se sont rendu à la messe en hommage au prêtre Jacques Hamel sauvagement assassiné par des terroristes de Daesh. Ces Comoriens répondaient ainsi à l'appel du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui invitait les musulmans partout en France, à aller dans les églises le dimanche 31 juillet, pour exprimer leur condamnation de cet acte ignoble. Le Mardi 26 juillet déjà, d'autres Comoriens avaient assisté à la prière dans la Basilique du Sacré cœur, de Marseille.
Cette présence des fidèles de l'islam dans les cérémonies religieuses catholiques, permettra de torde le cou aux amalgames qui assimilent le terrorisme aux personnes de confession musulmane. C'est aussi un rappel du caractère fondamentalement pacifique et tolérant de l'islam comorien, que nous devons préserver à tout prix. Dans un monde arabo-musulman tourmenté par le fléau de l’extrémisme religieux, il est de notre devoir de s'assurer que les valeurs comoriennes de respect pour la religion des autres, soient transmises à nos enfants ici aux Comores, comme à l'étranger, pour qu'ils ne deviennent pas des proies facilement manipulables par les fanatiques.
Dans l'archipel des Comores les catholiques vivent leur religion en toute liberté. Ils ont une église à Moroni et une mission catholique très appréciée par la population locale pour son aide médicale. Cette communauté est dirigée par l’évêque Monseigneur Charles Mahuza d'origine congolaise. La religion catholique est présente de manière officielle depuis 1851 lorsque le Pape Pie IX a érigé une préfecture apostolique qui deviendra par la suite le vicariat apostolique de l'archipel des Comores.
En 175 ans d'existence l'Église catholique aux Comores n'a jamais subi aucune persécution ni aucune hostilité quelconque. Si la grandeur morale d'un pays se mesure à la manière dont il traite ses minorités, alors cette tolérance est une valeur comorienne que nous devons préserver à tout prix.
©Comores Développement