Besoin de recul Les habitants de la Grande Comore ne peuvent pas faire l’économie d’une réflexion sur certains aspects de notre coutume...
Besoin de recul
Les habitants de la Grande Comore ne peuvent pas faire l’économie d’une réflexion sur certains aspects de notre coutume du « anda ». Certes devons nous protéger et perpétuer notre patrimoine culturel qui présente notamment l’avantage de nous fédérer sur un socle de valeurs communes, mais certaines dérives exigent qu’on s’y arrêtent.
Photo d'illustration ©habarizacomores.com |
• Le niveau des dépenses actuel est il tolérable ? L’indexation des dépenses au niveau réel de la vie n est –il pas nécessaire ? A trop tirer vers le haut ces dépenses, ne va-t-on pas atteindre un point de rupture ? Quelles seraient alors les conséquences ?
• Le gaspillage de nourriture fait à cette occasion ne doit –il pas être recadré dans un pays qui fait partie des plus pauvres du monde ?
• Les ségrégations manifestement anticonstitutionnelles induites par certaines pratiques et conceptions des relations entre individus, entre groupes communautaires ne doivent elles pas être interrogées ?
• Les responsables, qui sont aux affaires, peuvent ils organiser des mariages somptueux sans le moindre contrôle sans que l’on cherche à savoir si c’est l’argent public ou c'est le leur ?
• Quel est le coût de l’absentéisme pendant cette saison des mariages ?
• Le rapport de certains « je viens » influents sur la coutume ne l’expose -t-elle pas exploser ?
• Quelle définition doit -on donner au « mdji » aujourd’hui ? On doit garder l’ancienne ou on la fait évoluer. ?
Autant de questions qu’on ne peut plus reporter indéfiniment.
Par Ali Moindjié