On est en 2016 et de surcroît dans un pays paisible nommé "les Comores". Notre pays est de confession musulmane et on prône la pa...
On est en 2016 et de surcroît dans un pays paisible nommé "les Comores". Notre pays est de confession musulmane et on prône la paix et l'égalité. Un meurtrier présumé aux mains de la justice a été enlevé, torturé et assassiné par une bande de barbares.
Les images ont fait le tour du monde dans un silence assourdissant du ministre de la justice qui se trouve actuellement en France avant de partir se reposer au Maghreb. Il en ressort selon ses proches que la responsabilité incombe au ministre de l'éducation nationale qui assure l'intérim.
Dans tous les cas, il y a forcement des individus qui n'ont pas fait leurs boulots et d'autres qui essaient de se défiler de leurs responsabilités parcequ' ils y'auraient sans doute des anjouannais impliqués dans cet acte barbare. Nonobstant cette situation, son excellence, le président Azali Assoumani devrait sanctionné les protagonistes de cette affaire car s'il ne le fait pas, on entrera dans une zone de turbulence impliquant l'insularité de notre archipel.
Mohéli vient de lancer un avertissement à nos autorités, il faut les écouter et prendre les dispositions nécessaires. Non, les personnes qui ont découpé ce meurtrier présumé ne sont pas des activistes comme certains le prétendent, ce sont des criminels en puissance.
Ils doivent être arrêtés et sanctionnés pour ce meurtre sans oublier les animateurs qui ont encouragé ce passage à l'acte. Ils sont connus et se baladent tranquillement dans la ville de Mutsamudu et d'autres occupent des fonctions stratégiques. Le président de la république doit être inflexible et appuyer cette enquête administrative, militaire et pénale qui vient d'être mise en place. Il est de l'intérêt même de "notre vivre ensemble".
Si l'état se montre faible vis à vis de ce drame, d'autres drames verront le jour, le comorien originaire d'Anjouan qui aura le malheur de commettre un impair dans les autres îles sera tué d'une manière identique. Afin d'éviter que ce genre de drame ne se reproduise, c'est de faire appliquer le droit. Le peuple ne doit pas se faire justice soi-même, on a des institutions et elles doivent être respectées.
Pour ce qui est du ministre concerné, s'il n'a pas la classe de démissionner, il faudra que le président de la république le révoque. Il est temps qu'il siffle la fin de la récréation de ce ministre d'état qui croit que la politique rime avec la frime et le spectacle.
Chathoi Abdou