Suite à la décision N° 16 - 007/C.C.L./I.A.N du Commissaire des Collectivités Locales portant suspension du maire de la Commune de Bambao M...
Suite à la décision N° 16 - 007/C.C.L./I.A.N du Commissaire des Collectivités Locales portant suspension du maire de la Commune de Bambao Mtsanga, le Gouvernement de l’Union, par communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, a réagi pour rappeler à l’ordre l’Exécutif de l’île.
Il est honteux d’apprendre qu’un simple Commissaire nommé par arrêté du Gouverneur se permet de suspendre un élu de ses fonctions du maire. Ce n’est pas la première fois que telles bavures se reproduisent à Anjouan. On se rappelle lorsque le Gouverneur Abdou SALAMI s’est permis de transgresser la loi en assermentant des commissaires et d'autres membres de son gouvernement qu’il nomme sans mandat et sans mission définis. Son Directeur de Cabinet Zoumbi, s’est aventuré à prendre position dans des questions religieuses qui ne révèlent même pas des compétences de l’île. A cause de ce Zoumbi, des localités d’Anjouan ont failli basculer dans un conflit confessionnel.
On remarque très bien qu’Anjouan est entre les mains d’un gouvernement composé des personnes incompétentes et qui ignorent complément la constitution et la loi statutaire des îles autonomes. C’est normal que cela arrive, car le conseiller juridique du gouvernorat n’a pas été nommé par ses compétences, mais par récompense. Vous vous souvenez certainement du nom de Mohamed, Secrétaire Général de la Commission Electorale Insulaire Indépendante (CEII) qui a signé et publié les faux résultats du second tour des élections en faveur du Gouverneur actuel et qui ont été rejetés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). C’est donc ce Monsieur qui est actuellement son conseiller juridique. Une Commissaire de la CEII, Mme Dhouria Salim, a également été récompensée par le Gouverneur AboudouSALAMI qui l’a élevée au grade du Secrétaire Général du gouvernorat. Une deuxième commissaire de la CEII, Sitti-Echat Assadi, le Gouverneur lui a proposé la Direction de la Culture, mais elle a refusé l’offre, car cette direction n’a rien que son nom.
Bref, heureusement que le maire qui a failli être suspendu connaît bien ses prérogatives et le Gouvernement de l’Union a réagi en faveur de la loi. L’Exécutif de Ndzuwani doit savoir que les Comores sont un pays de droit et que nul n’est sensé ignorer la loi.
Idrisse Ahmed