Le changement du pays commence par l'exemplarité de l'action publique et du comportement des responsables publics et cadres. No...
Le changement du pays commence par l'exemplarité de l'action publique et du comportement des responsables publics et cadres.
Nous devons devenir exemplaires afin d'inciter la superstructure à changer. Certes, cela ne se fera pas en un jour et la tâche est des plus ardues. Néanmoins, la volonté politique, l'éthique de la responsabilité publique et citoyenne, le respect de la parole donnée des politiques et de l'Etat sans omettre la discipline et la sanction immédiate ainsi que l'exécution rapide et égale des décisions de justice constituent la pierre angulaire de l'amorce d'un changement progressif, pédagogique et durable.
Ce n'est pas parce que la mission de lutte contre la corruption est difficile et prendrait forcement du temps qu'il faudrait se croiser les bras et se confondre dans une fatalité antipatriotique et malsaine. Reconnaissons en toute modestie et humilité que la tâche est très difficile. En même temps, celle-ci sera encore plus difficile si on repousse la mise en œuvre des réformes publiques. Il est vrai qu'il est inefficace et peu durable de faire changer les choses rapidement sans associer les concernés, les citoyens ou la société civile et opérateurs économiques sans une période de campagne de préparation, de sensibilisation et d'éducation. Néanmoins, il convient d'agir avec pédagogie, pragmatisme et détermination. Il n'y a que le premier pas qui coûte le reste suit.
Ensemble, chacun selon ses capacités et ses compétences, nous devons y participer peu importe où nous sommes quels que soient nos statuts et nos idées politiques. L'intérêt supérieur de la Nation doit prévaloir. A défaut on agira telle l'autruche qui met sa tête dans le sable, en niant ce qui se passe autour de nous jusqu'à ce qu'un jour le pays subisse une explosion sociale incontrôlable et destructive.
Nous avons le devoir d'agir chacun selon ses compétences et ses moyens peu importe les voies et moyens.
Dans ce sens, l'avenir de la jeunesse est primordial. Sans une prise en compte des préoccupations de la jeunesse à savoir l'éducation, l'épanouissement et surtout l'insertion professionnelle, nous risquerions de détruire l'avenir du pays. Sans la jeunesse, point de développement harmonieux.
La cohésion sociale risque d'être mise à mal.
Aussi, nous avons tous le devoir d'agir afin de permettre à la jeunesse de s'insérer dans la vie active et qu'elle puisse devenir autonome. Nous devons la doter des armes nécessaires pour qu'elle puisse s'épanouir.
Cela commence par une réduction du taux d'échec scolaire par des dispositifs de soutien scolaire tout en dotant les enseignants des conditions de travail dignes de ce nom. Le décrochage scolaire ne doit plus être une fatalité.
Nous devons également concevoir des dispositifs passerelles et palliatifs pour les élèves et étudiants en créant ou en généralisant l'enseignement technique et professionnel dès le secondaire avec des moyens logistiques et pédagogiques adéquats .....
Une formation professionnelle permettant de doter les jeunes de nouvelles compétences qui leur permettront d'être opérationnels sur le marché du travail. Un réseau d'entreprises partenaires avec l'Université des Comores et les écoles techniques et professionnelles permettrait de renforcer l'employabilité des jeunes sur le marché du travail. La promotion de l'entrepreneuriat et les initiatives privées des jeunes reste indispensable à condition de mettre en place un dispositif de financement novateur, peu onéreux avec une agence d'accompagnement des porteurs de projets pendant au moins 3 années.
Plusieurs solutions sont envisageables. J’aurai l’occasion d’y revenir.
Il est crucial de commencer à agir. La question de la jeunesse est d'une importance capitale pour le devenir de notre Nation.
Ce qui compte c'est de faire le premier pas.
Par Darchari Mikidache, acteur politique et président du Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)