41 ans déjà que le litige Franco-comorien poursuit sa route et aucune solution ne semble s’afficher dans un avenir proche pour une réintégr...
41 ans déjà que le litige Franco-comorien poursuit sa route et aucune solution ne semble s’afficher dans un avenir proche pour une réintégration de Mayotte dans son giron comorien. Aucune solution proposée de la part de l’état comorien ne semble satisfaire la France pour résoudre ce contentieux. Et même le souhait ressèment émit par le nouveau secrétaire général Hamada Madi Boléro indiquant s’en tenir strictement au droit international quant à la souveraineté des Comores sur Mayotte. Ce n’est pas dans ce cadre là que nous pouvons trouver la solution pour résoudre ce contentieux. Même si, en analysant, il y a de quoi pouvoir tirer comme solution pour aider les Comores à réduire les morts par noyade.
En effet, ce n’est pas totalement une bourde diplomatique si le S.G visait le problème sur la migration. Car la première mission spécifique de la C.O.I est de développer la solidarité de l’espace indianocéanique au sein duquel les déplacements physiques doivent pouvoir se réaliser. Il est à souligner aussi que la C.O.I assume un rôle d’accompagnement dans les domaines où ses membres ont besoin d’un soutien spécifique accru. Maintenant est-ce que mettre un terme aux morts par noyade par des embarcations de fortune est de moindre par rapport aux besoins des Comores membre de la C.O.I ? Je ne le crois pas. Est-ce que l’ambition de Monsieur Boléro à travers son discours n’était pas justement d’accroître l’impact des interventions de la COI, en mettant l’accent sur l’’objet principal du projet d’appui – start-up MASE est de créer un processus aux Comores pour s’assurer que les organisations régionales et le gouvernement comorien puissent mettre en œuvre à court terme une stratégie pour la promotion de la sécurité maritime au bénéfice de ceux qui traversent cette mer vers Mayotte ? il y a lieu de se poser la question.
Est-ce qu’il n’y avait pas un souhait d’apporter des réponses appropriées aux problèmes spécifiques qui se posent aux Comores ? Que pouvons-nous avoir comme retombées par rapport à l’accord de coopération que la COI a signé en 2013 avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), si ce n’est des structures de prévention, de surveillance et de prise en charge au niveau national ? Est-ce que l’intérêt de soulever la question de Mayotte sur cette organisation n’est pas au fond une mise en œuvre pour espérer bénéficier d’une structure sur les migrations à travers l’enveloppe transrégionale du 11 ème FED ? C’est possible qui sait ?
Nul n’ignore que cette traversée devient une préoccupation de plus en plus importante dans la circulation de l’océan indien qui semble justement pénaliser l’Union des Comores. Et c’est la raison pour laquelle j’invite Ali Moindjié, avec qui je partage ses réflexions par rapport à nos frères et nos cousins mais qu’il n’oublie pas aussi le voisin « djirani djirani wala … ». Parce que ce dont on veut être sauvé, c’est d’un malheur de visa voleur de vie. Un visa imposé aux comoriens du quotidien qui s’affronte à des contraintes avec l’aspiration au bonheur.
En attendant une démarche concrète de la part de la France d’ici ‘2000 HO HO’ ; en attendant que l’État comorien donne sens à son action politique en s’engageant par des actes sur le sujet ; quelles solutions pour aujourd'hui ?
Je propose la solidarité individuelle comme solution provisoire. En effet la solidarité ne doit pas être l’affaire des ONG et des États. Parce que chacun a son rôle à jouer pour faire avancer notre société vers moins d’injustices. S’engager c’est donner sens à la vie des comoriens. La mort est la fin de tout. L’anéantissement de ces comorien des drames de la vie de tous les jours, ses rescapés qui ont tous perdus, ses victimes de la traversée notamment les enfants, ses personnes qui se trouvent du jour au lendemain sans abris, dans la rue suite à ses voyages, à quand une vraie solidarité ? Dans ces cas très douloureux où l’existence semble s’être vidée de tout son seul menant à la dépression même au suicide, nous nous devons de leur venir en aide à commencer par leur donner un lieu où dormir. Il n’est pas normale qu’ils soient mal menés par la vie de misère en Union des Comores et se retrouver à Mayotte vers des conditions insupportables et les abandonnés.
La deuxième solution que je propose à l’heure où il semble n’avoir aucune issue est l’amour car la diplomatie met du temps à porter ses fruits. Juste qu’ils se sentent aimé, même quand tout semble perdu. C’est une voie envisageable pour aider ces comoriens solitaires. L’idée centrale est de les amener à comprendre qu’ils ne sont pas seules, pas seules à souffrir. C’est accompagner une vie. Bref une solidarité comme source pour l’adapter, faire corps avec les drames. Une solidarité pour les aider à se maintenir en vie. Car pour eux, il s’agit de se contenter de vivre après avoir échoué à chercher à donner un sens à la vie. La vie est un fait incontestable, c’est le fait premier, celui qui permet tous les autres. C’est parce qu’on existe, qu’on traverse la mer avec KWASSA KWASSA.
En définitive, La matérialisation, la concrétisation de ces solutions est d’inviter les deux préfets de Mayotte et de la réunion avec la présence de l’ambassadeur de France aux Comores à ériger une structure d’accueille qui sera dirigé par une ONG avec laquelle nos solidarités individuelles iront à celle-ci pour aider en priorité les enfants de cette traversée.
Par Massim Hadji