J’ai eu l’occasion de m’entretenir, ce dimanche 24 juillet, avec le commandant des armées à Mohéli. En face de moi, un officier charism...
J’ai eu l’occasion de m’entretenir, ce dimanche 24 juillet, avec le commandant des armées à Mohéli.
En face de moi, un officier charismatique hors norme. Avec ces années de formations, en France, Maroc, Etats-unis etc.., on lit sur un figure d’un officier qui s'être senti "mouton noir chez les moutons blancs". Voici trente-cinq ans de missions, l'armée Comorienne comprenait quelques difficultés à gérer la présence d’un colonel imposée par ces talents et formations, et Anrifi Moustoifa Bacar a vécu ces tâtonnements sur le terrain.
La première année de mission comme jeune officier, Anrifi Moustoifa a eu à survenir des épreuves au rythme sportives différentes de celles de ces camarades officiers, noté avec des barèmes différents un surdoué de l’armée Comorienne. Mais ce qui lui a permis de résister, c'est que, Anrifi Moustoifa, avait une autre image du métier d'officier. Pour ne pas dire qu'il en a bavé des ronds de chapeau, il préfère expliquer : "C'était parfois difficile pour ces camardes officiers de vivre sa logique!"
Aujourd'hui, le colonel Moustoifa a deux préoccupations: être prêt pour sa passation de commandement, ce qui lui pose pas de problème, et faire face à sa notoriété, ce dont il se passe volontiers. "Je ne veux pas faire l'objet de curiosité. M'expose-il, c'est contraire à ma nature." Vive et peu adepte de la langue de bois, il ne fait pas une histoire de sa carrière, ni dans l'arme des transmissions ni dans ces affectations sous-exposées où conduit parfois une carrière militaire. Mais il parle avec émotion, un homme heureux de son métier, officier exceptionnel et universitaire éminent, dont il a dirigé l’Etat-major des armées des Comores.
Le colonel Moustoifa est passé par tous les échelles, y travaillant sur la conduite du changement "avec le devenir collectif et individuel des hommes au cœur de la problématique", et se dit ravie de pouvoir se mesurer à une mise en œuvre concrète de ses études. Car sa mission au commandement régional à Mohéli n'est pas si simple, il va devoir conduire encore ce régiment à sa transformation programmée, dans une courte de temps: "C'est une courte mission, mais à conduire tambour battant." À-il donc la charge de rendre le site militaire de Mohéli moderne, et de préparer les hommes et les femmes du régiment à s’investir pour défendre les intérêts des Comoriens.
Aurait-il rêvé d'une autre mission ?
Ce n'est pas le problème: me dit-il, « J'ai entendu un de mes supérieurs demander récemment à chacun d'atténuer les pics de sa personnalité, pour mieux servir. Je suis d'accord : ceux qui acceptent de se fondre dans la masse servent bien l'institution ».
MOI COLONEL ANRIFI MOUSTOIFA, JE SUIS COMORIEN ET MOHELIEN…
Par Mohamed Bacar
Par Mohamed Bacar