Une douzaine de jours après Nice, c'est dans une banlieue de Rouen que les terroristes ont frappé. Dans une église, un vieux prêtre, un...
Une douzaine de jours après Nice, c'est dans une banlieue de Rouen que les terroristes ont frappé. Dans une église, un vieux prêtre, une barbarie sanguinaire indescriptible qui donne envie de vomir. A croire que les membres de Daesh sont dépourvus de tout sentiment humain. Comment peut-on égorger un vieillard qui a consacré sa vie à servir ! Comment ne pas être saisi d'effroi devant tant de barbarie !
L'on ne peut que s'incliner et partager la douleur des familles éplorées. Ce n'est pas seulement la France et les français qui sont touchés, c'est la communauté humaine dans son ensemble.
L'écho international de ces crimes rend immense le danger de sombrer dans des dérives. Il y a d'une part le désir compréhensible de vengeance contre ces fous qualifiés à mauvais escient d'islamiste et d'autre part les conséquences politiques et sociales qui se profilent. Et j'exclue ceux qui comme au Front National cherchent à récupérer les sentiments populaires pour promouvoir leur politique d'exclusion, je pense surtout à la tendance à ne rechercher que des parades sécuritaires, à la panique qui risque de s'emparer des gens. Que faire face à ces sanguinaires bombes humaines qui peuvent verser du sang n'importe où, n'importe quand, des forcenés sans aucune considération pour leur propre vie ? Le défi parait immense, insoluble.
Et pourtant il faut le relever. Et Dieu comme cela demande du courage. Car la seule issue est d'assécher la production des monstres par une société presqu'en déperdition, une société qui promeut les dirigeants d'extrême droite qui tournent le dos à toutes les valeurs qui menaient la communauté humaine vers plus de liberté. Le monde doit changer de base, ne plus permettre une extrême richesse pour une poignée et une pauvreté crasse pour l'immense majorité, mettre un terme à la loi du plus fort dans les relations entre les pays. Les dirigeants des grands pays doivent se remettre en cause, comprendre qu'ils mènent le monde à la catastrophe.
On a du mal à comprendre l'aveuglement des esprits brillants de certains dirigeants de grands pays du monde. Depuis quelques années, on voit en Europe et aux USA, des populistes d'extrême droite prendre leur essor, gagner en poids politique. Certains pays sont déjà tombés. D'autres sont sérieusement menacés. Et on continue comme si de rien n'était, à n'avoir comme perspective que la prochaine échéance électorale, à faire la part belle à un système financier dévastateur et pour quelques voix, on glisse peu à peu sur les pentes savonneuses du populisme jusqu'à en perdre son âme. Sans résultat d'ailleurs car comme le souligne Madame Lepen, l'original est préféré à la fausse copie.
Inviter les politiciens à opter pour des politiques visionnaires s'appuyant sur des principes universels de liberté, d'égalité et de fraternité parait un combat perdu d'avance. D'autant qu'ils bâtissent eux-mêmes des murs, après la destruction de celui de Berlin. Mais qui sait, avons-nous un autre choix ? L'horreur doit faire émerger une conscience salutaire. Combien de drames faudra-t-il pour ouvrir les yeux des Hollande, Merckel, etc. Faudra-t-il attendre que Trump parvienne au pouvoir aux USA et que le terrorisme aveugle endeuille encore plus largement la communauté humaine ? L'avenir nous le dira.
Idriss (26/07/2016)