En attendant les 100 jours de grâce que l’opposition s’est donnée pour ne pas critiquer les actions du nouveau gouvernement, le président A...
En attendant les 100 jours de grâce que l’opposition s’est donnée pour ne pas critiquer les actions du nouveau gouvernement, le président Azali s’est créé une autre opposition au sein de sa famille politique. La CRC est dans une crise intestinale entre les partisans du SG du parti Hamidou Karihila mis à l’écart par le chef et ceux du député Maoulana Charif qui est devenu l’homme fort du régime malgré sa trahison aux dernières élections.
Malgré, le pouvoir en main, la maison de la CRC a pris feu dans presque tous les cotés. Dès la frustration des ses alliés aux inquiétudes de la population, en passant par la consommation du mariage JUWA-CRC, pour terminer aux extorsions des membres influents du parti, le président Azali fédère tout le monde contre lui. Dans sa famille politique, le torchon brûle et deux clans rivaux se jettent des petits coups qui pourraient être blessant dans l’avenir.
Entre les partisans de Hamidou Karihila le SG du parti l’homme qui a financé la campagne du candidat Azali Assoumani qui se sent éloigner du système et mis en écart quant aux décisions du nouveau régime et ceux du député Maoulana Charif qui est devenu l’homme fort du régime pendant qu’il était considéré comme un traître par le chef aux dernières élections. « C’est inadmissible que le SG du parti est rendu au même rang que Kapachiya pour occuper le poste de secrétaire d’Etat. Mais aussi difficile à comprendre que Maoulana Charif qu’on a tous considéré comme un traître est devenu l’homme de confiance du président. Cela laisse les gens à penser que c’est le président Azali qui a cautionné la candidature de Maoulana Charif pour barrer la route à Hamidou Karihila au poste de gouverneur de Ngazidja », a-t-il réagi un cadre du parti sous couvert de l’anonymat.
Une autre interrogation que certains cadres du parti CRC se posent notamment est la prise des décisions du trio du chef, son neveu qui est le SG du gouvernement et le député Maoulana Charif. Ces sentiments de frustration touchent également bon nombre des cadres du parti qui se sentent mis en écart par le chef notamment, le député Ali Mhadji, Yahaya Mohamed Illiyasse, Moimba et les autres. « Comment peut-on imaginer que Maoulana est devenu l’homme fort du régime et il est allé jusqu'à obtenir plus des 5 décrets notamment ceux de sa femme et de sa suppléante, lui qui a divisé le parti au moment des élections. Donc, il est à réfléchir que le chef n’est pas pour rien dans sa candidature », a renchérit un autre cadre du parti.
Mais ces sentiments d’éviction attristent aussi les alliés notamment l’UNDC qui ne figure ni dans l’équipe de départ ni dans l’équipe réserve et probablement pas dans la feuille de match. Mais le plus gros morceau est la rupture annoncée entre JUWA-CRC. Selon des sources dignes de foie, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi est au bout du crache. Selon notre source, le courant ne passe pas entre Sambi et Azali. Notre source précisé que le degré de la sensibilité de la situation a fait que Sambi a demandé ses deux ministres notamment Fahmi et Dossar de quitter le navire Azali 2 qu’il croit déjà en naufrage après presque deux mois de son départ. Mais l’appel de Sambi à ses anciens fidèles la semaine dernière a soulevé d’autres aspects que la rupture bien que l’hypothèse n’était pas écartée.
Même sentiment de méfiance du coté de la population qui ne comprend pas jusqu’alors l’orientation du nouveau régime. De leur coté, l’opposition se recherche dans un trou d’aiguille mais le manque d’un leader reste l’énigme. Et dans la foulé, le président Azali fédère sa famille politique contre lui.
Nakidine Hassane