La Préfecture de Mayotte a effectué le 30 juin 2016, un contrôle d’identité des expulsés se trouvant sur le site de Bengali (Kwale, commune ...
La Préfecture de Mayotte a effectué le 30 juin 2016, un contrôle d’identité des expulsés se trouvant sur le site de Bengali (Kwale, commune de Mamoudzou). Selon les informations dont le Collectif et la Ligue disposent, la Préfecture ne semble pas admettre au gîte tous les décasés illégaux recensés Place de la République. Or, le chiffre juste à retenir doit correspondre d'une part, aux personnes comptabilisées le jeudi 23 juin avant le départ pour le Bengali, et d'autre part, à tous les cas dont les motifs des absences Place de la République sont valables. Pourtant, les absences valables sont plus nombreuses que celles en ce moment reconnues par la Préfecture.
Les décasés au Bengali à Vahibé - Credit photo: KTV |
Le Collectif et la LDH rappellent que lors du « décampement » place de la République, ils avaient attiré l’attention des autorités préfectorales et des services de l’ordre présents sur plusieurs cas qu’il aurait fallu traiter avec bienveillance:
Le Collectif et la LDH tiennent à souligner que toutes les personnes dont ils demandent la prise en charge au gîte de Bengali, figurent bel et bien sur les listes de la Préfecture. Ils demandent qu’elles soient toutes relogées au gîte en attendant qu’une solution définitive leur soit proposée, notamment les 25 cas soumis à la Préfecture.
Par ailleurs, une délégation du Collectif de Soutien aux Délogés de Mayotte section Île de France accompagnée d’un membre du Collectif de Mayotte a été reçue hier, le 7 juillet, par Madame la Ministre des Outre-mer. Elle lui a fait part de ses inquiétudes concernant cette question. Elle lui a, par ailleurs, demandé d’être destinataire officiel de la convention qui sera signée entre la Préfecture, la Croix rouge et le gîte de Bengali ; de réfléchir à une indemnisation des délogés ; et de les reloger, in fine, dans leurs villages d’origine après un dialogue entre les élus, les représentants de la population, des notables, des médiateurs et de la Préfecture.
Pendant près d’une heure et demie, les deux parties ont échangé des informations dans un esprit d’ouverture. Madame la Ministre s’est montrée particulièrement préoccupée du sort des enfants victimes des expulsions, pour leur scolarisation, qui nécessite un financement pérenne ainsi que du cas des mineurs isolés. Elle a demandé un investissement fort du collectif sur ces questions. Madame la Ministre a souhaité mener un travail en commun avec notre collectif dans la perspective de trouver des solutions pérennes à cette crise mahoraise.
Le Collectif de Soutien aux Délogés de Mayotte et la Ligue des Droits de l’Homme (section Mayotte)
Mamoudzou le 8 juillet 2016