Depuis hier, certains importateurs de produits carnet ont décidé de ne plus vendre la viande de bœuf et de poulet au motif que le gouvernem...
Depuis hier, certains importateurs de produits carnet ont décidé de ne plus vendre la viande de bœuf et de poulet au motif que le gouvernement veut leur imposer le maintien, de façon unilatérale, des prix appliqués durant le mois de ramadan.
« Nous ne pouvons pas maintenir ces prix hors d’un cadre réglementaire », confie un importateur de la place. Selon lui, il faut qu’il y ait une concertation entre les acteurs concernés et les autorités, car la baisse des prix du mois de ramadan n’était pas prévue de continuer. « Nous estimons avoir respecté notre accord contrairement au gouvernement, et nous revenons à nos prix habituels », affirme notre interlocuteur qui fustige le mépris des autorités envers le monde économique.
« Comment peut-on décider de façon autoritaire des prix sur le marché sans tenir compte de la situation des importateurs et des commerçants », peste un autre opérateur qui souligne au passage les contradictions entre le discours officiel du chef de l’Etat et ce qui se passe sur le terrain.
« Pour l’accord du mois de ramadan, l’Etat n’a toujours pas respecté ses engagements, notamment la compensation de 50 francs », dénonce un autre opérateur estimant que les autorités doivent comprendre leurs responsabilités. « Si on n’a pas de réponse de la part des autorités qui puisse aboutir à une sortie de crise avant 15 heures cet après-midi, nous allons officialiser notre mouvement, car nous ne pouvons pas vendre nos produits à perte », conclut-il. Par Ali Mmadi