Les commerçants comoriens dans les deux marchés de Moroni, Capitale de la Grande-Comore, jouent à fond la carte de protectionnisme. En débu...
Les commerçants comoriens dans les deux marchés de Moroni, Capitale de la Grande-Comore, jouent à fond la carte de protectionnisme. En début de semaine, selon une information qui fait le « buzz » sur les réseaux sociaux, ils se sont déplacés à la mairie de de la localité pour demander au magistrat de la ville, l’interdiction aux étrangers d’exercer dans les deux grands marchés de la capitale. Les commerçants malagasy et tanzaniens sont les principaux cibles de ces commerçants locaux qui estiment être victimes d’une concurrence déloyale. D’après eux, ces étrangers vendent moins chers leurs produits, ce qui les rendent plus compétitifs, d’où cette demande auprès du maire.
Capture. Ali Mansouri |
Saisi de l’affaire qui ressent de la xénophobie pure, le maire de Moroni serait dans l’expectative. Une telle situation risque de nuire l’image de la Grande-Comore auprès de ses paires notamment de Madagascar. En effet, la Grande île regorge également des citoyens comoriens qui exercent diverses activités dans des régions différentes, surtout dans la partie ouest d l’Ile. Une mesure de rétorsion ç l’endroit de ces « étrangers » par les Malagasy ne leurs sera pas certainement bénéfiques.
Ben que l’affaire n’atteigne pas encore une dimension incontrôlables, c’est mieux que les dirigeants des deux pays trouvent un terrain d’entent afin de garder au beau fixe, la fraternité entre les Malagasy et les Comoriens après l’épisode douloureux de 1976 à Mahajanga au cours duquel des milliers de ressortissants des Comores avaient été rapatrié dare-dare.
R. Michel - N° 2421 du quotidien malagasy La verité
R. Michel - N° 2421 du quotidien malagasy La verité