Plus de 20 jours après son investiture en tant que chef de l'Etat comorien pour la deuxième fois, le colonel Azali Assoumani a du mal à...
Plus de 20 jours après son investiture en tant que chef de l'Etat comorien pour la deuxième fois, le colonel Azali Assoumani a du mal à fixer un cap. Son 1er gouvernement et les nomminations dans certaines sociétés d'Etat nous font penser au régime de 2002 à 2006. Aucun signe de changement, on refait plutôt le match.
Les mesures spectaculaires prises au début du mois de ramadan pour donner du pouvoir d'achat de la population risque d'avoir un effet boomerang sur le budget général de l'Etat si d'autres mesures ne sont pas prises rapidement pour compenser le manque à gagner de l'Etat notamment sur les produits pétroliers.
Le président Azali doit rapidement sortir du silence et fixer le cap du pays pour les 5 ans à venir. Car les efforts qu'entreprendront les îles autonomes seront vains si au niveau de l'Union, le statu-quo demeure. Un calcul très simple doit interpeller le nouveau pouvoir: les recettes internes du pays stagnent depuis plusieurs mois, alors que les dépenses ne font qu'augmenter chaque mois. 2,5 milliards de masse salariale par mois et plus de 700 millions de dépenses de fonctionnement contre 1 milliard de recettes douanières et 700 millions de recettes fiscales si on inclut les IBD payés par les entreprises publiques. Comment va-t-on sortir le pays de cette situation catastrophique? On espère des meilleures réponses dans les prochains jours. Par Ali Mmadi