Le premier gouvernement du mandat du nouveau président Azali Assoumani a été dévoilé hier mardi. Voici mon Analyse en six points. 1- U...
Le premier gouvernement du mandat du nouveau président Azali Assoumani a été dévoilé hier mardi. Voici mon Analyse en six points.
1- Un gouvernement sans cabinet
Pour la première fois de l’histoire, on a un gouvernement sans une direction de cabinet. Bien que la nomination d’un gouvernement sans cabinet ne porte pas atteinte au régime mais le président Azali a choisi de s’en passer.
2- Une équipe pas si resserrée que cela
Le peuple comorien ne pensait pas à un gouvernement restreint de compétences et de remerciements. Les comoriens s’attendaient a un gouvernement qui va répondre aux aspirations urgentes et immédiats de leur quotidien surtout en quelques jour du Mois sacré de ramadan. Avec 10 ministres et 4 Secrétaire d’Etat, c’est un peu plus que les autres précédents gouvernements du président Ikililou.
3- Quelques poids lourds et des inconnus
Si les comoriens connaissent très bien Famhy Said Ibrahim (ministre d’État garde des seaux, ministre de la justice), Mohamed Bacar Dossar (ministre des affaires étrangères), Mohamed Daoud Alias Kiki (ministre de l’interieur), Said Ali Chaihane (Ministre des finances et du Budget) ou encore Abdou Mhoumadi (Ministre de l’Education) et Hamidou Karihila le Secrétaire d’état chargé de la Coopération avec le monde Arabe, plusieurs membres de ce gouvernement sont des nouveaux venus dans le monde politique.
Salim Mohamed Abderemane, le ministre de ma jeunesse, de l’emploi et de la jeunesse, Moussa Mahoma le ministre de la santé, Sitti Attoumane secrétaire d’Etat en charge du tourisme, Wahidi Madi Secrétaire d’Etat chargé du transport, et Mmadi Kapachia secrétaire d’Etat chargé de l’aménagement.
4- De nombreux proches de D’Azali et de Sambi
Si le parti Juwa occupe deux portefeuilles clé notamment la justice et les affaires étrangères, plusieurs membres de ce gouvernement sont proche du président Azali et de l’ancien Rais Mohamed Abdallah Sambi. Malgré la multitude des alliés, la CRC occupe en elle seule 7 nominations sur le 14 à promouvoir. Seulement, une petite partie des ses alliés a été satisfaite par ce nouveau gouvernent de remerciement. Des vieux « Mbadakomé » comme Ibrahima Hissane et Mohamed Ismaila, n’ont pas eu leur place a ce premier gouvernement qui n’est ni politique, ni économique ni de répondre aux exigences de la population.
5- Des anciens ministres de Sambi
Ils sont 3 à avoir exercé la fonction de ministre dont deux lors du mandat de l’ancien président Mohamed Abdallah Sambi. Outre Fahmy Saïd Ibrahim ministre des relations extérieures pendant plus d’un an, Mohamed Bacar Dossar fut ministre de l’Économie dans ce meme gouvernement de Sambi. Enfin, Abdou Mhoumadi fut ministre de l’Éducation de 1998 au 30 Avril 1999 lors du coup d’état fomenté par ce même Azali Assoumani. Evincé par le régime putschiste, Abdou Mmadi est rappelé a revenir au ministère de l’éducation par celui qui l’a chassé dans la mâtinée du 30 Avril 1999. La présence de ses anciens ministres est critiquée dans les places publiques comoriennes.
6- L’absence féminine
Ce premier gouvernement ne comprend aucune femme ministre. Ce qui prouve que le président Azali est loin de donner une place de choix à la gente féminine malgré les engagements et la détermination des femmes pour son élection. La seule et unique femme qui a inscrit son nom dans cette liste de 14 personnes, occupe le poste de secrétaire d’Etat chargé du tourisme. Une femme aussi inconnue dans la scène politique nationale.
Par Nakidine Hassane
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