Le personnel de la BFC, vient de dire assez des humiliations du personnel et d’une gestion des ressources humaines au mépris total des lois...
Le personnel de la BFC, vient de dire assez des humiliations du personnel et d’une gestion des ressources humaines au mépris total des lois. Il reste à la presse de nous informer des drames qui ont lieu dans l’ancien siège de l’administration coloniale d’avant l’autonomie interne. La Banque Centrale des Comores BCC a eu à intervenir pour rappeler la direction à l’ordre concernant la structure managériale, ce directeur se refusant alors de nommer un national à un certain poste de responsabilité contrairement aux règles. Les femmes paient le plus.
Certaines cachent leur grossesse les premiers mois de peur d’être licenciées. A une femme qui a dû travailler jusqu’à la veille de son accouchement, le directeur lui a imposé un congé maximal de 10 jours. Les mises à pied illégales, les retenues de salaire arbitraires, les propos méprisants sont monnaie courante.
Ce directeur qui est arrivé au pays comme consultant et dont les prières ont apparemment fait partir tous les anciens membres étrangers de la direction, les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il devienne toute la direction à lui seul, ne se gêne pas pour dire à ceux qu’ils menacent qu’il ne craint pas les autorités.
La BFC est connue dès ses début comme la banque où le personnel galère. Il faut espérer que l’inspection du travail saura faire entendre le droit et se faire respecter et les autorités financières dire aux actionnaires qu’une banque n’est pas seulement respectable par ses sous. La bonne gestion des ressources humaines compte pour beaucoup.
La BFC est innovante. Elle a créé des produits financiers qui ont forcé ses concurrents à diversifier l’offre aux clients. Cela n’autorise pas à se constituer en zone de non droit. Les exercices 2014 et 2015 ont été bénéficiaires. Les agents à qui on promettait depuis l’ouverture de la banque, que des bonus leur seraient accordés s’il y a bénéfice ne sont pas au bout de leur surprise. 2014 = zéro bonus.
Pour 2015, le directeur n’a consulté personne. Il s’est enfermé tout seul dans la banque un soir, et le lendemain les agents ont trouvé qui 2000 KMF, qui 4000 KMF de bonus. C’est environ 4 kg de mabawa, presque 4,5 kg avec la baisse des prix. Ce n’est pas peu pour ce mois de ramadan. Mais un bonus ça se discute avec le personnel. Ceux qui ont cherché à comprendre se font licencier ou sont menacés de licenciement. Le personnel a fini par réagir en salariés soucieux de leurs simples droits.
Durant ces mois, j'ai eu à dire à certain des agents, que la FCC ne pouvait se substituer aux autorités et aux syndicats et faire sien un conflit portant sur le droit du travail. Il fallait que les travailleurs exigent leurs droits pour que la solidarité morale, éventuellement matérielle se manifestent. Les autorités financières ne doivent pas laisser pourrir la situation. Le droit doit prévaloir.
Said Mchangama - HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.