Une famille Comorienne a été victime d’une erreur d'une unité d'intervention des gendarmes. C’est vers 6h00 du matin, mercredi 15 j...
Une famille Comorienne a été victime d’une erreur d'une unité d'intervention des gendarmes. C’est vers 6h00 du matin, mercredi 15 juin, qu’un commando a défoncé la porte de l'appartement et envahi le domicile endormi. Hurlements, fouilles musclées… Les agents recherchaient un certain "Sayd". Ils se sont trompés sur le nom.
Une porte d'entrée qui ne ferme plus vraiment, un sommier cassé et un état de stress permanent. Faïza* est encore sous le choc de ce réveil brutal imposé par erreur mercredi par des forces de l'ordre qu'elle a cru être des membres du Raid.
« Quand ils sont entrés avec le bélier, ils ont dit On cherche S... Je leur ai dit qu'il n'y avait personne de ce nom-là, je suis une femme seule, divorcée depuis plusieurs années, et on était en robe de nuit avec mes filles et ma mère... » L'homonymie pourrait être à l'origine de la méprise puisque le patronyme de Faïza est approchant de la personne que recherchaient les agents.
« Ma mère hurlait en comorien Tuez moi à la place de ma fille... Mais comme elle parlait comorien, les policiers m'ont demandé de traduire, poursuit Faïza. Ils ont cassé le lit pour voir si quelqu'un s'y cachait, puis visité tout le F4. Ma fille de 6 ans m'a demandé ce qu'on avait fait de mal... On pleurait toutes, j'ai fourni ma pièce d'identité. Et après ils se sont excusés, ont demandé pardon à ma mère et m'ont même demandé un balai pour balayer l'entrer pleine de vis . » Après un bref silence, Faïza conclut : « Je croyais que ça n'arrivait que dans les films... C'est extrêmement traumatisant » explique cette femme qui travaille comme agent administratif.
Montreuil : une famille victime d'une erreur de perquisition
Les excuses des forces de l'ordre n'ont pas suffi à effacer cette intrusion traumatisante. « Les enfants sont traumatisés », dit-elle en admettant qu'elle non plus n'a pas fermé l'œil de la nuit. Toute la famille a dormi réunie au salon. Au choc psychologique s'ajoute la contrariété de devoir avancer les frais de réparation.
Car en partant, les forces de l'ordre ont laissé une sorte de reconnaissance de dettes, intitulée « attestation d'information », pour bris de porte. Cet avis stipule que la victime doit « avancer le montant des travaux puis engager une procédure d'indemnisation auprès du service contentieux du ministère de la Justice ».
Ceux que Faiza a pris pour le Raid était en fait des gendarmes du Val-d'Oise, qui intervenaient dans le cadre d'une enquête préliminaire diligentée par un substitut du procureur de Pontoise. Sollicitée ce jeudi soir, la gendarmerie du Val-d'Oise n'était pas en mesure d'apporter d'éclairage sur une enquête en cours. Quant au parquet de Pontoise, il n'a pas non plus souhaité apporter de précision sur le dossier.
* Le prénom a été modifié.leparisien.fr
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