Le Social-démocrate Comorien/Naribarikishe ye Komori Le Bureau Na...
Le Social-démocrate Comorien/Naribarikishe ye Komori Le Bureau National
Communiqué.
Soutien à la liberté de la presse aux Comores.
Par un décret en date du 18/05/2016, le président Ikililou Dhoinine vient de mettre fin aux fonctions d'Ahmed Ali Amir, Directeur général et Directeur de publication du journal Alwatwan. Les mobiles de cette forfaiture, de la part d'un président en triste fin de mandat, sont le devoir d'informer et la liberté de s'exprimer que le quotidien national exerce, pleinement, depuis qu'Ahmed Ali Amir assume brillamment la direction.
Le parti SDC/Naribarikishe ye Komori manifeste sa solidarité agissante avec les journalistes qui, au risque de leur vie, s'emploient à informer la population non seulement sur l'actualité mais aussi sur les grands enjeux de notre pays et du monde. Le limogeage du Directeur d'Alwatwan, pour avoir accompli son travail, nous renvoie à l'époque révolue où l'information à sens unique contrôlée par le gouvernement, plongeait le pays dans l'ignorance et l'obscurantisme.
Le travail difficile entamé par Ahmed Ali Amir et ses collègues, ne peut, en aucun cas, faire l'objet de chantage anachronique de la part d'un gouvernement qui vient d'être rejeté par le peuple, pour manquement graves aux responsabilités et pour incapacités caractérisées à résoudre les vrais problèmes auxquels le pays est confronté.
Le SDC/Naribarikishe ye Komori demande à Ahmed Ali Amir de persévérer dans son courage d'écrire la vérité, d'en assumer sereinement les conséquences et de ne pas faire attention à la petite parenthèse de sa révocation. Ce dernier service rendu à la France et aux amis du président, suite aux articles publiés par le journal sur la répression coloniale à Mayotte et sur les élections présidentielles, n'honore pas la classe politique comorienne. La presse nationale doit assumer sa mission historique d'informer et ne mérite ni la répercussion ni la censure.
Par conséquent, nous attirons l'attention du nouveau président de l'Union des Comores que la liberté de la presse est l'indicateur le plus visible de l’État de droit. Il doit intégrer que le journal national est la propriété du peuple et non celle exclusivement de l’État. Ce journal est financé par les contribuables et les lecteurs et toute aide à son développement ne peut justifier sa prise en otage par une oligarchie quelconque.
Le SDC/Naribarikishe ye Komori salue la dignité et la sérénité avec lesquelles Ahmed Ali Amir exerce sa noble profession de journaliste. Ce n'est pas la première fois qu'il est victime de son succès mais, il est temps qu'on le laisse faire son travail pour le bien du pays.
Le 19/05/2016
Fateh Eddine Ibrahim
Responsable de la communication et porte-parole.