Croyez-moi, le pays a besoin d'un consensus pour sécuriser " la reprise des 13 bureaux de vote " de Ndzuwani ! Certes la loi ...
Croyez-moi, le pays a besoin d'un consensus pour sécuriser "la reprise des 13 bureaux de vote" de Ndzuwani ! Certes la loi électorale est un rempart, mais semble insuffisante. Le 2éme tour l'a bien prouvé. Le protocole d’accord, si besoin, est la preuve insigne, un accord correcte et honorable. Il demeure un prolongement des règles démocratiques, un consensus courageux, une démarche volontariste de quête de paix. Le jeter aux bancs des orties, le décrier en privilégiant la paix par les matraques, les armes, la prison serait un reniement d’un acquis collectif : la rénovation de la relation entre les politiques, l’écoute de l’expression démocratique et citoyenne, l’innovation dans la recherche de la paix.
Revoir ou réaffirmer le protocole, le réformer, sera toujours une forme de médiation préventive et d'urgence. Elle a toute sa place et son intérêt. Elle visera à renouer, à réinstaurer le dialogue entre les institutions étatiques et les candidats en lice, et à prévenir les conflits violents. C’est une forme de démocratie participative, une promotion de l’approche démocratique soutenue en islam : ash-shura, la concertation.
Concrètement, le Ministre de l’intérieur pourrait convier les candidats pour une réflexion collective afin d'optimiser le bon déroulement du vote et la garantie d'élections libres et transparentes. L'atout majeur actuel étant que les différents candidats expriment un objectif commun: la paix et la sécurité du pays. Ne les prenons pas seulement aux mots. Ayons un doute positif, inscrivons leurs déclarations dans le cadre de l’évolution progressive des hommes et tirons- en parti. C’est le fondement d’une communication bienveillante et non violente. Cela suppose des échanges, des discussions pour rechercher une volonté commune et réelle, exprimée par un document formel. Aux institutions étatiques, notamment le Ministère de l'intérieur, de promouvoir le rapport d'intérêt et non le rapport de force, à savoir la paix, la stabilité.
Des observateurs pendant les élections de février ©habarizacomores.com |
Il est regrettable et malencontreux de considérer la concertation, les décisions partagées, les accords communs comme un affaiblissement des institutions ou du processus électoral, dès lors que la loi ne subisse pas de remise en cause ou une chamboulée dans ses objectifs. Alors, ne dites pas aux comoriens, Messieurs les candidats, qu’hier vous étiez partisans de la paix malgré l’adversité, en privilégiant le dialogue, l’intérêt commun, puis, tournez casaque aujourd’hui! Ne dites pas Messieurs les Gouvernants que le protocole d’accord ait pu dépouiller et compromis les missions du Ministère de l’intérieur, celles des forces de police et de la Gendarmerie au point de passer outre toute démarche consensuelle ! Ne nous dites pas que nous comoriens sommes des « vicieux » au point de souhaiter l’affrontement, la violence, et refuser la mise en place d’un dispositif de prévention !
Il est un devoir pour les autorités de ce pays, au premier chef le président de l’Union des Comores, le Ministre de l’intérieur d’encourager le dialogue, la formalisation d’un accord consensuel de « la reprise du vote dans les 13 bureaux ». La responsabilisation des politiques dans leur diversité, leur engagement pour garantir la paix, la sécurité, la stabilité gagneraient en espace et en profondeur. Penser que ces dernières sont l’apanage des forces de l’ordre serait une faute politique, une dérive autoritaire.
Enfin méditons et agissons en conséquence à la lecture de ce hadith du Messager : « les meilleurs parmi vos imams- au sens dirigeants- sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, et pour lesquels vous priez et qui prient pour vous. Les pires sont ceux que vous haïssez et qui vous haïssent, et que vous maudissez et qui vous maudissent ».
Assaf Mohamed Sahali
Diplômé en médiation de Université de Paris 10 et Paris 2
Il est un devoir pour les autorités de ce pays, au premier chef le président de l’Union des Comores, le Ministre de l’intérieur d’encourager le dialogue, la formalisation d’un accord consensuel de « la reprise du vote dans les 13 bureaux ». La responsabilisation des politiques dans leur diversité, leur engagement pour garantir la paix, la sécurité, la stabilité gagneraient en espace et en profondeur. Penser que ces dernières sont l’apanage des forces de l’ordre serait une faute politique, une dérive autoritaire.
Enfin méditons et agissons en conséquence à la lecture de ce hadith du Messager : « les meilleurs parmi vos imams- au sens dirigeants- sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, et pour lesquels vous priez et qui prient pour vous. Les pires sont ceux que vous haïssez et qui vous haïssent, et que vous maudissez et qui vous maudissent ».
Assaf Mohamed Sahali
Diplômé en médiation de Université de Paris 10 et Paris 2