Dans un communiqué, des employés d’Air Madagascar menacent de cesser de travailler à partir de ce mercredi. Il ne précise pourtant pas si l...
Dans un communiqué, des employés d’Air Madagascar menacent de cesser de travailler à partir de ce mercredi. Il ne précise pourtant pas si la grève touchera l’ensemble du personnel de la compagnie.
Air Madagascar n’est pas encore sortie de la zone de turbulence. Des employés couvent à nouveau une grève et ce, à partir de ce mercredi. Dans un communiqué rendu à la presse, ils « observeront une cessation de travail à partir de ce mercredi 11 mai et cela jusqu’à l’application stricte du mémorandum of understanding (MoU) sur la bonne gouvernance et au règlement des cotisations sociales, droits inaliénables du personnel ».
En effet, l’élaboration de ce document avait mis fin aux trente cinq jours de grève au sein de cette compagnie, entre juin et juillet 2015. Le 17 juillet, un protocole d’accord a été signé entre les employés grévistes, le conseil d’administration, et des membres de la direction collégiale. La mise en place d’une nouvelle structure au sein de la société nationale, la stricte séparation des rôles et responsabilités des différentes parties et l’adoption d’une organisation sont les principaux points de l’accord.
Face à cette menace de grève, la direction générale préfère ne rien commenter. « Des membres du personnel de la compagnie nous ont remis ce communiqué. Nous préférons pour le moment ne pas commenter », déclare une source auprès de la direction générale de la compagnie nationale.
Patriotisme
Dans ce communiqué, ces employés ont pointé du doigt la mauvaise gestion des affaires nationales, la politique de l’État. « Nous, employés, conscients de la politique machiavélique de l’État, nous nous levons contre la mort programmée d’Air Madagascar », indique le communiqué. Un appel qui joue sur la fibre patriotique, plusieurs opinions restant très sensibles à une éventuelle privatisation ou à la mise à mort de la compagnie.
Voulue ou non, l’annonce de cette cessation de travail coïncidait avec le rendez-vous manqué des quatre leaders syndicaux de Air Madagascar avec le ministre de la Justice, Charles Andriamiseza, hier à Faravohitra. Rado Rabarilala et ses compères réclament depuis trois semaines « l’application d’une décision de justice pour leur réintégration à leur poste ».
L’année dernière, la grève du personnel de la compagnie aérienne Air Madagascar s’est fait ressentir dans plusieurs secteurs du pays, notamment le tourisme. Et une éventuelle grève au sein de cette compagnie compromettrait encore à nouveau la haute saison ainsi que le plan de redressement de la compagnie qui est en cours.
Rendez-vous manqué avec le Garde des Sceaux
Rado Rabarilala et ses compagnons de lutte sont rentrés bredouilles, hier. Le rendez-vous entre ces leaders syndicaux de la compagnie Air Madagascar et Charles Andriamiseza, ministre de la Justice n’a pas eu lieu. À 11 heures, ces « employés » de la compagnie aérienne, accompagnés de leur avocat, Maître Willy Razafinjatovo se sont rendus à Faravohitra pour rencontrer le patron de la Justice afin de dénouer « cette crise ».
« Vendredi, le ministre nous a lancé un appel afin de voir de près le dossier de ces employés d’Air Madagascar. Une rencontre est prévue aujourd’hui (hier) avec le membre du gouvernement mais malheureusement le rendez-vous est manqué », se désole Willy Razafinjatovo.
En effet, Rado Rabarilala et trois autres syndicalistes de la compagnie Air Madagascar revendiquent depuis quelques semaines l’application d’une décision de justice pour leur réintégration à leur poste au sein de la compagnie.
Par Lova Rafidiarisoa, L'express Madagascar