Pendant cette période électorale, on parle beaucoup des candidats et de leurs soutiens sans pourtant se donner la peine de vérifier et auth...
Pendant cette période électorale, on parle beaucoup des candidats et de leurs soutiens sans pourtant se donner la peine de vérifier et authentifier les messages véhiculés. C'est très grave car ces genres de messages haineux et mensongers nuisent et appellent à une violence inutile. Ces messages outranciers et démesurés sont souvent humiliants et contradictoires. Pendant six mois, on nous parle de l'expérience non égalée de Mohamed Ali Soilihi, l'ingénieur agricole hors normes du pays qui a servi et brillé dans la gestion des affaires de l'Etat pendant plus de trente ans.
Aujourd'hui, un de ses disciples et promoteurs, le supplié de l'administration fiscale de Londres, Patrice Ahmed Abdallah écrit que Mamadou est le candidat de la rupture avec le passé. Or le passé est avec le présent qui fait aussi le trait d'union avec le présent.
Ceci veut dire que Patrice Abdallah reconnait clairement que le passé de Mamadou n'est pas glorieux et le peuple ne peut pas s'en enorgueillir. C'est normal que l'ingénieur agronome rompe avec le passé à un moment où les Comores importent des zébus, du piment, des tomates et des citrons de Zanzibar et de Madagascar. C'est normal que vice-président rompe avec le passé d'un régime qui n'est pas capable d'approvisionner le peuple en eau et en électricité, de fournir le minimum d'assistance aux hôpitaux et de gérer les ordures ménagères. C'est normal que Mamadou rompe avec le passé d'un régime incapable de verser les salaires des fonctionnaires sans qu'une partie du patrimoine ne soit bradée.
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Il me semble qu'il est aux antipodes des Hazalistes qui prônent le changement dans la continuité. Autrement dit, ils veulent persévérer dans les réformes bancaires et dans l'administration, les investissements privés, l'expansion de l'enseignement universitaire de qualité comme fut le cas pendant la première gouvernance de Hazaly.
En ce qui concerne le deuxième trait d'union, c'est la trahison qui lie Mamadou avec ses colistiers et autres membres de son entourage. Enfant chouchouté du parti Wudzima, Mamadou a trahi les valeurs et principes du parti d'Ahmed Abdallah comme il a trahi Mze Soule Elbak, son sauveur pendant sa traversée de désert et, poignardé Ahmed Abdallah Sambi qui a fait de lui un Ministre et un Vice-Président de la République.
Ceux qui se ressemblent s'assemblent. Le contraire m'aurait surpris. Le trait d'union entre lui et ses deux colistiers est aussi la trahison car ses derniers ayant occupé de hautes fonctions pendant le régime de Hazaly Assoumani et au sein de son parti ont trahi leur maitre. D'ailleurs, Mhoumadi Sidi, Abodo Soefou, alliés de Hazaly et Larifou, allié de Sambi les ont emboités les pas.
L'autre trait d'union entre l'entourage et les alliés de Mamadou est la corruption active dont je n'ai pas besoin de faire de commentaires.
S'agissant du trait d'union entre Mamadou et ses griots, il est important de souligner que Abdelaziz Riziki alias ARM n'a jamais porté les Comores et les Comoriens dans son cœur. Il a toujours dénigré tous les cadres comoriens et la classe politique tout simplement parce qu'il n'est pas Comorien de souche.
Aux Comores où la société est matriarcale, ARM ne peut être un vrai Comorien car étant d'origine malgache comme Patrice Ahmed Abdallah et Mamadou d'ailleurs. C'est le trait d'union entre ce trio dont le lien avec Abodo Soefou, Houmed Masidie et Larifou est que les trois mousquetaires sont eux aussi nés de parents comoriens à Madagascar et y ont grandi. Ceci étant, pour eux, ce qui se passe dans la grande Ile doit se répéter aux Comores voisines. Ils ont trouvé comme source d'inspiration et de déstabilisation la crise qui opposait Albert Zafy à Ratsiraka, Marc Ravalomanana à Ratsiraka et Andy Rajoelina à Marc Ravalomanana.
Tenez-vous ! Le peuple a tranché. Il veut être gouverné par un enfant du terroir. Et si l'on veut allez à l'encontre du peuple c'est une dictature.
Le dernier trait d'union est l'extrait d'acte de naissance. Comme au Gabon, des voix s'élèvent pour demander au président Ali Bongo de présenter son extrait d'acte de naissance, je me demande si Mamadou aura le courage de montrer au peuple son extrait d'acte de naissance pour justifier qu'il est Comorien avant de se permettre de brader la citoyenneté et le patrimoine comoriens aux autres.
Abdou Madouhouli
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