Je partage le constat suivant à savoir que les gouvernants comptent trop souvent sur l'aides internationale et sur un assistanat passif...
Je partage le constat suivant à savoir que les gouvernants comptent trop souvent sur l'aides internationale et sur un assistanat passif, pernicieux, désincitatif et régressif au lieu de se prendre en charge en mettant en œuvre les réformes nécessaires pour mobiliser les ressources internes et agir au service du bien-être collectif. Pour le reste, je suis gravement choqué par ton propos sur le fait que tu penses que les Comores doivent être dirigées par des institutions internationales.
LES COMORES TEL UN ENFANT DOIVENT-ELLES ETRE MISES DEBOUT PAR DES ÉTRANGERS OU IL EST PRÉFÉRABLE QU'ELLES APPRENNENT A MARCHER POUR POUVOIR MARCHER TOUTES SEULES? NE CROIS-TU PAS EN TES CAPACITÉS OU CELLES DE TES SŒURS ET FRÈRES POUR REDRESSER LE PAYS?
Ce n'est pas parce que des erreurs répétées voire gravissimes se sont produites en matière de gestion publique et donc de gouvernance qu'il faille baisser les bras et enlever la souveraineté des COMORES pour la confier à des institutions étrangères. C'est une forme de recolonisation qui ne dit pas son mot. Cela me semble inacceptable et intolérable en matière de raisonnement tout en respectant ton avis. Les COMORES doivent apprendre comme tout pays à se prendre en charge et il existe des gens non corrompus, déterminés et capables d'agir.
Des solutions efficaces, pédagogiques et durables existent. Il convient de placer les personnes compétentes aux bons postes, promouvoir la méritocratie, organiser et réformer l'administration publique, agir concrètement pour lutter contre la corruption et contre les injustices sociales et judiciaires, sanctionner de manière rigoureuse tout en mettant en œuvre une culture de l'exemplarité, du résultat et de l'impunité à tous les niveaux et à tous les échelons de la hiérarchie administrative et de la superstructure politique pour commencer. Cela suppose justement de mettre en œuvre un vaste plan de redressement national avec un programme national de mobilisation des ressources internes, de lutte contre le gaspillage public, de promotion de la production national du "Made in " Made in Comoros " au niveau agricole, agro-alimentaire, industriel et halieutique sans oublier de développer une véritable filière touristique labellisée, organisée et créatrice d'emplois tout en résolvant les problèmes d'électricité et d'infrastructures.
Cela ne se fera pas en un jour, et un mandat ne suffira pas sans doute mais il permettrait d'agir pour mettre les Comores dans le sentier du développement économique et social pour faire des Comores une Nation prospère, crédible et unie. Je crois en la capacité de notre pays à se redresser et à reprendre en main son destin. Si des pays comme le Cap -Vert, Rwanda et Maurice ont réussi à s'en sortir, pourquoi pas les Comores si nous mettons en œuvre les réformes structurelles nécessaires sans complaisance ni clanisme?
Des grandes puissances comme les Etats-Unis ou la France ont mis du temps pour réussir. Notre pays en 40 ans d'existence peut tirer partie des erreurs passées et engage les réformes qui s'imposent pour non seulement résoudre les problèmes quotidiens de la population mais également de faire des Comores un pays prospère et émergent à l'horizon 2030. Cela commence dès maintenant sans tergiverser ni faire de la politique de la parole ou de l'assistanat voire de la politique politicienne ou de l'enrichissement personnel ou familial d'un groupe ou clan. Je crois que les Comores peuvent progresser avec les bons dirigeants qui prendront avec détermination les mesures efficaces en travaillant réellement au service du pays et non pour leurs propres intérêts.
Darchari MIKIDACHE