Le peuple comorien a perdu ses vrais dirigeants!

Le peuple comorien a perdu ses vrais dirigeants, ceux qui le défendent ainsi que ses droits et intérêts. Le grand meeting qui rassemblait l...

Le peuple comorien a perdu ses vrais dirigeants, ceux qui le défendent ainsi que ses droits et intérêts. Le grand meeting qui rassemblait les deux anciens Raïs et leurs partisans exhibés sur la place Ajao avant-hier, constitue la preuve fragrante de leur irresponsabilité, au moment même où leurs compatriotes, mères, pères, jeunes et enfants résidents à Mayotte sont humiliés, harassés et déguerpis de leurs domiciles par les mahorais sur le sol comorien. Je crois que notre pays doit faire un sérieux changement de dirigeants et de politique étrangère, car, ce qu’ils étaient au pouvoir et ceux qu’ils y sont, ne jouent pas le rôle du leader chips. 

C’est un constat sérieux que chacun d’entre-nous doit le concevoir. Vous avez aussi constaté, les passations des pouvoirs, à Anjouan, à Mohéli et à, Ngazidja comme nous sommes dans une paix paisible. Je ne procéderais pas ainsi tant que le problème de nos compatriotes à Mayotte ne soit pas résolu. Ils ne savent pas vraiment qu’entre nous et Mayotte la situation est à couteau tiré en ce moment. 

De G à D Azali et Sambi au stade Ajao ©habarizacomores.com

Nos chefs d’état anciens et actuels, certes, condamnent le lynchage de nos ressortissants par leurs frères et sœurs Mahorais, mais, cela ne suffit pas du tout, car, le rôle d’un chef d’état normal est d’agir par les actes en exerçant son autorité et son immunité diplomatique. Ils ne sont pas élus pour condamner mais pour prendre des décisions radicales dans les moments difficiles comme les moments d’aisance.

Nous ne sommes pas contraints de conserver nos relations diplomatiques avec la France, car, on peut choisir un ami, mais, pas son frère. Ceci dit, que je suis totalement en divergence avec le président Monsieur Assoumani Azali, qui dans son premier prêchait devant les comoriens, admette que nous sommes obligés de garder les relations qui nous relisent de la France, qu’on le veuille ou non. 

Pourquoi chers camarades militants ? Nous sommes en mariage avec la France depuis plus de 150 ans. Je suis persuadé que le moment est venu de faire le bilan de nos relations avec l’impérialisme liberticide ainsi que le bilan de sa langue qui commence à peser très lourde sur notre développement économique et social. Nous n’avons certainement pas d’avenir avec la France, il faut que nous agréions la réalité. Notre meilleur avenir ne se fera jamais avec seulement la France, mais, nous avons surement besoin des Canadiens, des australiens, des Chinois, des Russes, des britanniques, des américains, des allemand, tous les pays arabes et africains. 

Sachez que notre développement avenir, incombe l’exploration des nouveaux horizons, dans un vingtième siècle très exigeant en matière de connaissance, de savoir faire et de compétences très diversifiées. Pour y faire face, il va falloir un moment donné, former nos jeunes en trois langues égalitaires (le français, l’anglais et l’arabe), pour leurs donner les meilleures armes dissuasives pour mieux se battre, leurs donner les bons outils pour mieux se servir et leurs offrir les moyens indispensables pour mieux agir efficacement. 

Enfin, se tourner vers le conseil des nations unies, de la communauté européenne et africaine pour mettre à plat et en large le problème de notre Île de Mayotte est plus que nécessaire. La France est obligée d’émanciper immédiatement cette Île qui nous appartienne depuis la naissance de ce pays afin que nous puissions instaurer pour toujours la paix et la stagnation dans cet archipel.

Par Abdou Salami Mohamed