Elles resteront comme étant « les » images qui ont marqué le plus le scrutin de nous venons de vivre : celle d’un candidat déclaré battu ...
Elles resteront comme étant « les » images qui ont marqué le plus le scrutin de nous venons de vivre : celle d’un candidat déclaré battu par le Commission électorale et qui se déclaré « Président » sur la place publique, et celle d’un candidat en lice qui appelle à voter contre lui-même.
(…) Nous allons devoir tirer plusieurs autres leçons de la très originale bataille électorale qui vient d’avoir lieu. D’ abord, celle que, malheureusement, elle n’aura pas servi - loin s’ en faut- à rehausser l’ image de marque de beaucoup de nos hommes politiques de certaines autorités d’Etat, de certaines des institutions de la République, bien moins encore, de celle de certains organismes partenaires bi et multilatérales sensés nous soutenir et nous montrer les bons exemples de liberté et de démocratie.
Dans cette bataille, rien nous a été épargné. Nous y avons vu, en effet, les alliances les plus congre-natures, les calculs politiciens les plus diaboliques, les revirements les plus spectaculaires, les déclarations les plus violentes et nauséeuses.
Nous y avons vu à l’œuvre les avidités de pouvoir les plus irrépressibles. Nous y avons vu des partis politiques pousser comme des champignons pour disparaitre le lendemain, d’autres s’effacer, ad vitam aeternam, du champ politique et – à tous les niveaux – des leaders d’opinion se livrer à un bradage a grande échelle des croyances et des convictions. Nous y avons vu des hautes autorités publiques tenter d’obtenir le piétinement des suffrages du peuple et la manipulation du droit. Nous avons eu droit aux ingérences extérieures les plus grossières dans nos affaires intérieures et, cerise sur le gâteau, aux prises de positions les plus illégales, hasardeuses et incohérente de certains autorités.
Nous y avons vu à l’œuvre les avidités de pouvoir les plus irrépressibles. Nous y avons vu des partis politiques pousser comme des champignons pour disparaitre le lendemain, d’autres s’effacer, ad vitam aeternam, du champ politique et – à tous les niveaux – des leaders d’opinion se livrer à un bradage a grande échelle des croyances et des convictions. Nous y avons vu des hautes autorités publiques tenter d’obtenir le piétinement des suffrages du peuple et la manipulation du droit. Nous avons eu droit aux ingérences extérieures les plus grossières dans nos affaires intérieures et, cerise sur le gâteau, aux prises de positions les plus illégales, hasardeuses et incohérente de certains autorités.
Rarement dans notre histoire politique, on a vu des leaders politiques patauger autant dans l’incohérence, se faire piéger dans les promesses vaines et aussi naïvement se faire prendre dans la tentation de l’appât du gain. Rarement enfin on a vu des leaders politiques plier autant sous les pressions artisanes et courber autant l’échine devant les prétentions de forces occultes
(…) Pour cela, pour tout cela, cette double-élection a été une véritable catastrophe en ce qu’elle a été une déroute honteuse des valeurs et une insulte à la conscience. Cela est d’autant plus effrayant qu’une partie des concurrents semblent, en parfaite conscience avoir fait du mensonge et du déni de droit, sa seule stratégie, et de la fraude, de l’achat des consciences et de la brutalité ses uniques armes.
Cependant la principale leçon que nous allons devoir tirer de cette échéance est heureuse. En effet, la preuve est faute que nous avons des électeurs et, au-delà, une population capable d dire « chiche ! » quand il le faut et comme il faut. Des électeurs, au-delà, une population politiquement avertie. La preuve est faite que désormais, pour gager il faut avoir le peule de son cote, mais compter sur la soutiens occultes, l’ostentation, l’exhibition des muscles, l’arrogance, les supermarchés des consciences et la foire à la magouille. Qu’il faut savoir conquérir le cœur du peule, mais par les paillettes de la foule.
A bon entendeur
Madjuwani Hassani
Madjuwani Hassani