Au lendemain des élections harmonisées de la présidentielle et des gouverneurs des iles, le constat montre une légère diminution des toutes...
Au lendemain des élections harmonisées de la présidentielle et des gouverneurs des iles, le constat montre une légère diminution des toutes les tendances, et le bilan fait état d’une organisation catastrophique. Bien que l'on puisse se réjouir de n’est pas avoir lieu un incident majeur dans l’ensemble du processus malgré les irrégularités décriées, mais une analyse plus fine des statistiques nous démontre que beaucoup reste affaire pour espérer un jour une élection libre et transparente.
Les comoriens se sont exprimés en deux tour pour élire son président et trois gouverneurs des iles dans un scrutin harmonisés. Entre cafouillage et tripatouillage dans l’organisation de se double scrutin, les observateurs sont unanimes : les élections couplées, ont été calamiteuses. Pires que celles de 2006 et 2010. Une chose est sur, les partis politiques, le gouvernement, les candidats, les partenaires, la communauté internationale, les électeurs et les ONG de tous horizons se rejoignent pour déplorer les ratés de ces élections.
Des organes déphasés
Elles ont été jugées calamiteuses par les observateurs qui pensent néanmoins qu’elles ne remettent pas en cause le résultat des élections. Face à ce constat, la question est de savoir si l’on est en présence de déficiences techniques dans l’organisation du scrutin, ou bien d’une volonté délibérée de le fausser. L’étude des résultats publiés par la CENI, comparés à ceux des CEII et de la Cour Constitutionnelle, apportent des éléments non appréciables du contexte électoral aux Comores. Ce qui a soulevé à l’immédiat la question sur le mode de désignation des membres de la Cour et de la CENI et leur démembrement. En effet, ses organes en charges des élections sont jugés délicats.
Un code électoral défaillant
En l’absence de concertation à propos du code électoral, le retrait à l’assemblé du nouveau code révisé, la révision inachevée du fichier électoral, ainsi que l’exclusion volontaire ou involontaire de l’ancien code électorale, ont contribué à l’absence de sincérité effective du scrutin. La mise en place du cadre de concertation n’a pas autant donné les fruits escomptés. Source de tout des ordres, le code électoral, n’a pas répondu aux attentes ni des partis politique qu’aux électeurs ni à l’organisation et déroulement d’un bon scrutin.
Le taux de participation, le panache de cette élection
D’après les chiffres à notre disposition, les nombres d’inscrits dans l’ensemble du pays est de 301 006 électeurs, un chiffre qui ne représente même pas la moitié de la population comorienne estimé à plus de 800 000 habitants. Le taux de participation à l’élection général s’élève au mieux à 69,12%, taux jamais atteint pour une élection aux Comores. Ce qui donne un nombre évalué à 208 049 électeurs. Ce qui confirme également que la précipitation qui a sous tendu le scrutin a eu des effets négatifs dans la mobilisation des électeurs. Pire encore, sur un corps électoral s’élevant 301 006 électeurs, le président de la république est élu par 81 214 personnes pour diriger un pays de plus de 800 000 personnes. Une portion qui ne représente même pas le 1/8 de la population.
Un surnombre des candidats
Un autre record sur les chiffres, est la sur nombres des candidats. Si cette élection devait être un événement majeur de notre démocratie, mais le contraire a été constaté comme un processus électoral biaisé. Pour la première fois de l’histoire, 25 candidats au départ dont chacun possédait 3 vice-présidents, ce qui faisait dans l’ensemble 75 vice-présidents. Pour les trois postes des gouverneurs des iles, on a enregistré 40 candidats au total.
Records de dépenses
Le bilan de cette campagne électorale est à prix d'or. Cette campagne est sans aucun doute la plus chère de l’histoire électorale des Comores. Des millions et des millions de nos francs engloutis. Les principaux candidats et leurs équipes n'ont pas hésité à acheter des soutiens, notamment ceux des grands électeurs. Partout, on entend les rumeurs de la manne financière injecter bien qu’on n’a pas aucune preuve. Par contre, On sait que des responsables politiques sont passés de quartier en quartier, maison en maison à la recherche du soutien des électeurs. Selon de nombreux témoignages, de l'argent était distribué. Cependant, il est bon a signaler qu’aucun incident majeur n'a été signalé durant la campagne. Dans tout le pays, les caravanes se sont croisées, les meetings se sont succédé dans une ambiance souvent festive.
Le rôle des réseaux sociaux
Pour cette campagne, les réseaux sociaux ont joué un grand rôle, à la fois dans la propagande des candidats et dans l'information des citoyens. Et c'est une première. Cette année, tous les candidats ont fait campagne virtuellement. Ils étaient présents sur les réseaux sociaux soit directement soit à travers des partisans. Les candidats ont met des moyens à travers des pages sponsorisées, à travers des jeunes qui sont payés pour relayer de l'information sur les réseaux sociaux pour les différents candidats. D'où sans doute aussi la virulence des attaques, notamment des injures et des rumeurs.
Nakidine Hassane