Wassilati MBae est une chef d'entreprise franco-comorienne. Son entreprise de cosmétiques « Usuri », spécialisée dans la culture et la p...
Wassilati MBae est une chef d'entreprise franco-comorienne. Son entreprise de cosmétiques « Usuri », spécialisée dans la culture et la production de la fleur d'ylang-ylang, a notamment remporté en 2015 le prestigieux prix de l'association CosmeBio. Interview de la Femme du mois.
Quel est votre parcours professionnel ?
Wassilati MBae : Comme beaucoup de Comoriens j'ai fait mes études supérieures en France. Bac + 2 en poche, j'ai travaillé dans le secteur industriel des matières premières, notamment dans le pétrole et le gaz. Quelques années plus tard j'ai décidé de créer mon entreprise. Je m'étais mise à réfléchir à un projet qui pourrait me rapprocher de mon pays d'origine. Plus que ça même : je voulais créer un lien fort entre la France et les Comores. La fleur d'ylang-ylang, que je connaissais depuis enfant, a été l'outil de ce rapprochement. J'ai appris que l'archipel des Comores était le premier producteur mondial d'ylang-ylang. Je voulais dès le départ développer une chaîne de production respectant les critères du développement durable et du commerce équitable. Après trois années de recherche durant lesquelles je suis venu rencontrer les producteurs de N'Gazidja, j'ai lancé mon projet. Aujourd'hui, mon entreprise fabrique des produits de qualité grâce à l'ylang-ylang des Comores.
Comment se porte le marché mondial de l'ylang-ylang aujourd'hui ?
Le marché mondial est porteur mais de nombreuses difficultés se posent. Il y a des problèmes d'organisation de la filière, notamment au niveau de l'approvisionnement. En moins de 10 ans, nous avons perdu pratiquement la moitié de notre production.
Historiquement, les parfumeurs français sont les plus gros consommateurs d'ylang-ylang. Les industriels de la cosmétologie utilisent également l'ylang pour confectionner leurs produits.
Quel est votre parcours professionnel ?
Wassilati MBae : Comme beaucoup de Comoriens j'ai fait mes études supérieures en France. Bac + 2 en poche, j'ai travaillé dans le secteur industriel des matières premières, notamment dans le pétrole et le gaz. Quelques années plus tard j'ai décidé de créer mon entreprise. Je m'étais mise à réfléchir à un projet qui pourrait me rapprocher de mon pays d'origine. Plus que ça même : je voulais créer un lien fort entre la France et les Comores. La fleur d'ylang-ylang, que je connaissais depuis enfant, a été l'outil de ce rapprochement. J'ai appris que l'archipel des Comores était le premier producteur mondial d'ylang-ylang. Je voulais dès le départ développer une chaîne de production respectant les critères du développement durable et du commerce équitable. Après trois années de recherche durant lesquelles je suis venu rencontrer les producteurs de N'Gazidja, j'ai lancé mon projet. Aujourd'hui, mon entreprise fabrique des produits de qualité grâce à l'ylang-ylang des Comores.
Comment se porte le marché mondial de l'ylang-ylang aujourd'hui ?
Le marché mondial est porteur mais de nombreuses difficultés se posent. Il y a des problèmes d'organisation de la filière, notamment au niveau de l'approvisionnement. En moins de 10 ans, nous avons perdu pratiquement la moitié de notre production.
Historiquement, les parfumeurs français sont les plus gros consommateurs d'ylang-ylang. Les industriels de la cosmétologie utilisent également l'ylang pour confectionner leurs produits.
La gamme de produits Usuri
Est-il facile pour une femme de faire des affaires aux Comores ?
Dans les magasins, dans les marchés, dans les champs… la Femme est très présente dans l'économie de l'archipel. Mais cela devient plus difficile quand elle quitte le côté artisanal pour se lancer dans la production, pour obtenir des marchés publics. Oui, des freins existent. Mais la plupart du temps ces barrières sont dépassées : la Femme est le pilier de l'économie comorienne.
Auriez-vous une anecdote professionnelle à raconter, une belle réussite ?
L'événement qui m'a marqué le plus, c'est lorsque j'ai remporté le prix *CosméBio à Paris en juin 2015. C'était ma première participation, et nous avons été deux entreprises à remporter le trophée face à une cinquantaine d'autres marques.
Durant mon discours, tous les chefs d'entreprise étaient présents. On m'a demandé ce que je ressentais à cet instant. J'ai expliqué que je voulais marier la France et les Comores, et que malgré la relation tumultueuse que les deux pays entretiennent, ce projet était réussi. Tout le monde a applaudi.
Est-il facile pour une femme de faire des affaires aux Comores ?
Dans les magasins, dans les marchés, dans les champs… la Femme est très présente dans l'économie de l'archipel. Mais cela devient plus difficile quand elle quitte le côté artisanal pour se lancer dans la production, pour obtenir des marchés publics. Oui, des freins existent. Mais la plupart du temps ces barrières sont dépassées : la Femme est le pilier de l'économie comorienne.
Auriez-vous une anecdote professionnelle à raconter, une belle réussite ?
L'événement qui m'a marqué le plus, c'est lorsque j'ai remporté le prix *CosméBio à Paris en juin 2015. C'était ma première participation, et nous avons été deux entreprises à remporter le trophée face à une cinquantaine d'autres marques.
Durant mon discours, tous les chefs d'entreprise étaient présents. On m'a demandé ce que je ressentais à cet instant. J'ai expliqué que je voulais marier la France et les Comores, et que malgré la relation tumultueuse que les deux pays entretiennent, ce projet était réussi. Tout le monde a applaudi.
A l'occasion de sa venue aux Comores, Wassilati MBae a donné un cours aux étudiants de l'IUT de Moroni.
Quels sont vos futurs projets ?
Mon objectif est d'ouvrir les Comores au marché international et d'y créer des emplois. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai cherché à valoriser la fleur d'ylang-ylang. Quatre certifications plus tard l'objectif est atteint. Dorénavant je cherche à lever des fonds pour développer une unité de production d'ylang-ylang dans l'archipel. Des emplois seront créés, et je poursuivrai également le développement de notre structure en France. En fait je veux approfondir le mariage, maintenir les liens très forts qui unissent les deux pays.
* CosmeBio est une association qui vient récompenser les produits bio innovants et durables, qui respectent des critères éthiques durant la production.
Avec AmbaFrance à Moroni
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Quels sont vos futurs projets ?
Mon objectif est d'ouvrir les Comores au marché international et d'y créer des emplois. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai cherché à valoriser la fleur d'ylang-ylang. Quatre certifications plus tard l'objectif est atteint. Dorénavant je cherche à lever des fonds pour développer une unité de production d'ylang-ylang dans l'archipel. Des emplois seront créés, et je poursuivrai également le développement de notre structure en France. En fait je veux approfondir le mariage, maintenir les liens très forts qui unissent les deux pays.
* CosmeBio est une association qui vient récompenser les produits bio innovants et durables, qui respectent des critères éthiques durant la production.
Avec AmbaFrance à Moroni
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.