Tout observateur avisé de la vie politique comorienne a relevé un fort engagement de la diaspora dans la vie politique nationale de ces der...
Tout observateur avisé de la vie politique comorienne a relevé un fort engagement de la diaspora dans la vie politique nationale de ces dernières années. Mais le phénomène a pris vraiment de l’ampleur aux élections de 2016. Les comoriens, qui partent étudier ou travailler à l’étranger, s’intéressent aussi parallèlement à la vie politique de leur pays. Et c’est une bonne nouvelle pour le pays.
Quelques intellectuels majeurs incarnent cette tendance : Mahmoud Ibrahime, Darchary Mikidache, Nassurdine Ali Mhoumadi, Abdou Katibou et Msa Ali Djamal.
Mahmoud Ibrahime, originaire de Moroni, est historien. Ses recherches portent sur l’histoire des Comores. Il a d’ailleurs soutenu une thèse sur Said Mohamed Cheikh. Il mène à Paris une vie de professeur d’histoire-géo et d’éditeur. Il est le fondateur-directeur des éditions Cœlacanthe qui promeuvent les écrits sur les Comores. Secrétaire fédéral de Radhi France, il est fortement engagé dans la promotion du ticket présidentiel conduit par Mamadou (il est accessoirement le neveu de Msaidié).
Darchary Mikidache, né à Moroni, mais d’origine mutsamudienne, fils de l’ancien ministre Mikidache Abdouroihim, est économiste de formation. Il exerce comme inspecteur des finances au ministère français des finances à Paris. Il s’est aussi engagé pour le ticket de Mamadou.
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Nassurdine Ali Mhoumadi, originaire de Nioumadzaha Bambao, docteur ès Lettres, spécialiste de Léopold Sédar Senghor, est professeur de Lettres modernes à Lyon. Il est le fondateur et le premier directeur du groupe scolaire Léopold Sédar Senghor. Il a toujours manifesté un intérêt pour le pays : il a créé cette école privée dans son village natal en 2007, il est revenu enseigner à deux reprises à l’Université des Comores (2007-2008 et 2013-2014) et il a rédigé la première thèse consacrée au roman inaugural de la littérature comorienne, celui de Mohamed Toihiri. Il est engagé au côté d’Azali depuis 2013.
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Abdou Katibou, originaire de Ntsaouéni, économètre de formation et titulaire d’un doctorat en économie du développement portant sur les migrations comoriennes en France, enseigne l’économie et les mathématiques dans la région parisienne. Ce spécialiste des chiffres demeure l’un des soutiens majeurs d’Azali.
Msa Ali Djamal, originaire de Chézani, sociologue de formation, spécialiste de la vie des étudiants comoriens en France et du régime d’Azali, il est aussi le fondateur et directeur des éditions de la Lune qui font rayonner en France et dans le monde les écrits sur les Comores. Il est engagé au côté d’Azali depuis 2008 et il reste le principal animateur du comité de soutien d’Azali en France.
Msa Ali Djamal, originaire de Chézani, sociologue de formation, spécialiste de la vie des étudiants comoriens en France et du régime d’Azali, il est aussi le fondateur et directeur des éditions de la Lune qui font rayonner en France et dans le monde les écrits sur les Comores. Il est engagé au côté d’Azali depuis 2008 et il reste le principal animateur du comité de soutien d’Azali en France.
Tous ces intellectuels, qu’on lit sur les réseaux sociaux et dans les différents journaux de Moroni, ont en commun l’amour du pays. Ils semblent tous comprendre qu’un intellectuel qui ne s’engage pas dans la vie politique est tout simplement réduit à la frustration et au commentaire qui est certes excitant mais pas autant que l’action. Ils désirent tous, chacun à sa manière, servir leur pays du mieux qu’ils peuvent. Et là encore, c’est une bonne nouvelle pour le pays.
Par Toufé Maecha, paru dans le journal La Gazette Des Comores de ce vendredi