La ficelle est trop grosse pour passer inaperçue. Djaza ne prend même plus la peine de faire semblant d'être un arbitre impartial. Il m...
La ficelle est trop grosse pour passer inaperçue. Djaza ne prend même plus la peine de faire semblant d'être un arbitre impartial. Il milite désormais en faveur d'un candidat. Enchaînant conférence de presse et communiqué, certains membres de la commission électorale font des pieds et des mains pour que le candidat du pouvoir à Ndzuani, Anissi Chamssidine soit déclaré vainqueur.
Alors que tout le monde est suspendu à la décision de la Cour Constitutionnelle, qui doit survenir d'un instant à l'autre dans les prochaines 48 h, des membres de la CENI, dont Said Mze Dafine se lancent dans une offensive médiatique ayant pour seul but d'accabler le candidat de l'opposition Abdou Salami Abdou.
Étrange attitude! Pourquoi ne pas laisser le juge du contentieux électoral, examiner les éléments qui lui sont présentés par tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, et ensuite prendre sa décision dans la sérénité? Pourquoi ce besoin d'attaquer un des candidats dans la presse?
Anissi Chamsidinne est une personne pour qui nous avons une grande sympathie. Nous l'avons même désigné comme étant le meilleur gouverneur des Comores. Mais nous sommes pour le respect des principes démocratiques. la vérité doit être dite. Il est injuste et antidémocratique, qu'une commission électorale, censée être indépendante se mette à soutenir sans gêne, le candidat du pouvoir en place, au détriment du candidat de l'opposition.
Le président de la commission électorale veut à tout prix comptabiliser le bureau de vote suspect de VUANI qui a ouvert à 16h jusqu'à 20 h, et dans lequel 400 personnes ont voté en moins de 4 heures. Ce qui signifie que chaque électeur disposait de moins d'une minute pour voter pour le président et le gouverneur.
Pourquoi Djaza et Dafine ne laissent pas la Cour constitutionnelle trancher ce contentieux? Pourquoi prendre partie?
C'est une preuve de plus, que si le peuple comorien a démontré sa maturité démocratique, nos commissions électorales, sont loin d'être à la hauteur. Bien que la CENI ait déshonoré notre patrie à la face du monde, nous continuons à appeler les Comoriens à respecter nos institutions malgré toutes leurs imperfections. Mais rendons-nous à l'évidence une réforme institutionnelle devient urgente.
Par Comores Developpement
Par Comores Developpement