La réalité s’offre à nous dans sa nudité : personne dans ce pays ne fait confiance à nos institutions malheureusement. Il était déjà de bon...
La réalité s’offre à nous dans sa nudité : personne dans ce pays ne fait confiance à nos institutions malheureusement. Il était déjà de bon ton de « casser » la CENI et la Cour constitutionnelle notamment. Il suffisait de parler avec les chauffeurs de taxi, les vendeuses du marché, les ouvriers, les employés de bureaux, brefs les gens ordinaires, pour voir dans quel estime ils les tenaient ces deux entités.
Voici que maintenant c’est l’élite elle-même qui se met à tirer à boulet rouge sur ces deux institutions en visant aussi l’armée à cause du résultat d’une élection qu’un camps doit perdre de toute façon... (pourquoi se présenter à une élection, si on exclut la possibilité de la perdre ?)
Si la population de base d’abord et l’élite politique ensuite ne croient plus à nos institutions au point de les dénigrer avec un tel acharnement comment peut on prétendre bâtir une république ?
A ce rythme, le risque est réel de tout détruire. De ce point de vue, on serait naïf de croire encore qu’on est un pays sûr où continuera de régner la paix civile.
On ne peut pas demander à nos instituions notamment judiciaires d’être infaillibles. Leur rôle c’est seulement de dire le droit. Et le droit n’est pas toujours la justice telle que nous le ressentons dans nos cœurs. Il faut donc donner une chance à la CENI et la cour constitutionnelle. Il faut éviter de les détruire. Pourquoi personne parmi ceux qui veulent nous gouverner ne concède à parler de partage du pouvoir ? Puisque de toute façon , ils y seront contraints à ce rythme ?
Par Ali Moindjié ©habarizacomores.com
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